Substances radioactives dans l’eau : le Parlement européen souhaite des normes plus fiables
« La question des substances radioactives et chimiques cancérigènes présentes dans l’eau potable concerne la santé de tous. C’est pourquoi j’ai insisté pour que l’on change la base juridique de ce règlement afin qu’il soit traité en codécision… Malheureusement, cet avis n’est pas partagé pas la Commission européenne qui souhaite le garder au sein du traité Euratom (sur l’industrie nucléaire) sur lequel le Parlement européen n’a pas son mot à dire. Les activités pouvant entraîner une contamination radioactive, et les niveaux admissibles de radioactivité, doivent pourtant être contrôlés de manière démocratique !
Il est indispensable que le Parlement européen soit directement associé à la définition des normes dans ce domaine et que ses amendements soient enfin pris en compte dans les textes européens. La commission des Affaires juridiques a d’ailleurs rendu un avis allant dans ce sens, et si le Conseil de l’UE conteste aux eurodéputés ce droit, j’envisage clairement de porter ce dossier devant la Cour de Justice européenne.
J’ai par ailleurs convaincu les autres groupes politiques d’améliorer l’information du public, qui est rarement associé à ces enjeux tabous et dispose d’une information insuffisante sur les risques des activités nucléaires présentes dans leur voisinage. Nous avons aussi inclus des amendements pour l’application du principe pollueur-payeur. Une évidence qu’il est toujours bon de rappeler à une industrie dont la nuisance peut être catastrophique tant pour l’économie que la santé et l’environnement.
Enfin, nous avons revu et modifié les normes de radioactivité en tenant compte de la radioactivité naturelle et artificielle, et des populations impactées afin de mieux prendre en compte les populations critiques, à savoir les enfants. Ces nouvelles propositions permettent une meilleure évaluation des doses reçues par la population contrairement aux normes édictées par la Commission européenne. »