Ce journaliste tunisien était incarcéré depuis le 29 octobre 2009 suite à la publication en France d’articles critiques envers le régime du président Ben Ali. Sa libération, ce 27 avril 2010, est un véritable soulagement pour Hélène Flautre, eurodéputée Europe écologie, qui n’a cessé de dénoncer cette arrestation au nom de la liberté de penser.
« La presse d’opposition est utilisée par le président tunisien comme « élément de décor » pour afficher un pluralisme factice, lance Reporters sans frontières (RSF) dans son rapport sur la Tunisie début 2009.
Face à ces difficultés, certaines voix continuent malgré tout de dénoncer les dérives sécuritaires et totalitaires du régime tunisien, faisant le pari de l’information, au péril, parfois, de leur liberté ou d’une vie pacifiée. » C’est le cas du journaliste, écrivain et poète,
Taoufik Ben Brik. Pendant six mois, alors qu’il était gravement malade, il a été emprisonné à plus d’une centaine de kilomètres de Tunis, victime, selon ses proches, d’une manipulation politique destinée à le faire taire.
A l’initiative d’Hélène Flautre, son épouse, Azza Zarrad, était venue témoigner du sort réservé à son mari sous le régime tunisien, en janvier 2010 au Parlement européen. « Dans ce contexte extrêmement préoccupant, le silence de la France et de l’Union européenne est dangereux », estimait alors la députée européenne. La Tunisie souhaite actuellement nouer un partenariat avec l’Europe, mais « il serait scandaleux que l’UE accède à cette demande tant que le respect des libertés fondamentales ne sera pas assuré en Tunisie », concluait l’élue. Après avoir purgé cette injuste peine de six mois de prison, Taoufik Ben Brik est désormais libre. Et les autres journalistes ?