Taxe sur les transactions financières, gouvernance économique: un pas en avant, un pas en arrière
La balle est maintenant dans le camp des Etats, car ceux-ci doivent l’adopter à l’unanimité. La prochaine bataille est donc celle du Royaume-Uni. La City et le gouvernement Cameron y sont farouchement opposés. Mais ce n’est pas le cas des Britanniques eux-mêmes, très critiques vis-à-vis de leur système financier. Un sondage récent montre que moins de 20 % des Britanniques sont hostiles à une taxe sur les transactions financières. La pression va donc monter de l’intérieur sur le gouvernement anglais. Mais pour aider à la faire monter, il faut fixer un délai à la négociation avec le Royaume Uni. J’attends donc de la France et de l’Allemagne qu’ils mettent une limite de trois mois par exemple à la négociation au sein du Conseil pour aboutir à un accord, faute de quoi il faudra passer au plan B, à savoir une taxe sur un périmètre plus restreint, limitée par exemple aux pays de la zone euro. Là, seuls l’Irlande et les Pays-Bas ont manifesté leur hostilité de principe à cette taxe mais il me semble peu probable que ces deux pays jettent tout leur poids politique dans la bataille alors que les Pays-Bas se battent déjà pour limiter le fonds européen de stabilité financière et l’Irlande pour sauver son impôt sur les sociétés au rabais.
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