Une vingtaine de personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation dans le Sud-Est de la France ce lundi 16 décembre. Pour Michèle Rivasi, députée européenne EELV, il faut mettre fin définitivement à ces pratiques honteuses. Communiqué de Michèle Rivasi, eurodéputée EELV.
« En février et août dernier, je m’étais déjà insurgée contre les trafics de viande de cheval en France et en Europe et avais souligné les risques sanitaires pour la population en raison des anti-inflammatoires donnés à ces chevaux qui n’auraient pas dû se retrouver dans le circuit de consommation. Cette fois, on apprend que des chevaux «cobayes» du laboratoire Sanofi Pasteur d’Alba-la-Romaine, en Ardèche auraient servi à des tests médicamenteux et à des tests de vaccins puis auraient été vendus dans des boucheries du grand Sud de la France. D’autres chevaux de particuliers et de centres équestres se sont également retrouvés sur les étals. Je rappelle qu’ingurgiter par le biais de la viande des substances comme l’anti-inflammatoire phénylbutazone peut s’avérer dangereux pour la santé, car cette molécule est toxique pour les reins et les cellules sanguines. Elle peut notamment entraîner des fausses couches ».
Le 14 janvier prochain, les députés européens voteront un rapport d’initiative sur la « crise alimentaire, fraudes dans la chaîne alimentaire et lutte contre de telles pratiques ».
« Les écologistes sont en première ligne pour demander à la Commission européenne de mieux organiser les contrôles pour lutter contre les fraudes dans le secteur agroalimentaire. D’autre part, ils se battent au Parlement européen pour que soit rendu obligatoire non seulement l’étiquetage de l’origine de la viande transformée, mais aussi l’étiquetage du mode d’élevage des animaux abattus (intensif avec utilisation d’antibiotiques, extensif en bâtiment, en plein air ou en liberté, nourris aux OGM ou pas etc..). Aujourd’hui, plus de 80% des animaux élevés en Europe le sont dans des élevages intensifs. Or les consommateurs exigent plus de transparence et les conditions d’élevage et le bien-être des animaux sont un critère de choix dans les achats de viande, transformée ou non », précise l’eurodéputée.
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