Violence à l’égard des femmes : la justice indienne doit rompre avec l’impunité
« L’Inde est la plus grande démocratie du monde, et pourtant la situation des femmes est catastrophique. Les violences sexuelles y sont banalisées : on recense un viol toutes les 20 minutes. Il est très difficile pour une femme de dénoncer ses agresseurs, à tel point que la police refuse trop souvent d’enregistrer les plaintes et conseille aux victimes d’épouser leur violeur si elles ne veulent pas être rejetées par la communauté.
Aux violences sexuelles s’ajoutent de multiples violences et discriminations: mariages et prostitution forcés, maltraitances envers les petites filles, extrême pauvreté, accès inégal aux ressources et aux soins de santé. Chaque année, ce sont 2 millions de femmes et de jeunes filles qui meurent en Inde. »
Karime Delli sur les violences faites aux…
Karima Delli ajoute que : « Une vague de solidarité sans précédent a secoué Dehli après le viol et la mort de cette jeune femme de 23 ans, le 16 décembre dernier. Ces manifestations ont permis de briser des tabous et des archaïsmes puissants. L’UE doit accompagner cette mutation, notamment à travers des programmes éducatifs et sanitaires.
Je me félicite que le Parlement européen appelle le gouvernement et le Parlement indien à renforcer leur législation pour assurer la sécurité et les droits des femmes. La justice indienne doit rompre avec l’impunité. Un plan national de prévention et de soutien aux victimes doit être mis en place. Il est grand temps que les comportements et les mentalités changent en Inde pour que les femmes retrouvent respect et dignité. »