Budget 2021 : première étape vers un budget européen plus vert

18 décembre 2020

 

 

Alors que l’Union européenne s’est engagée à réduire d’au moins 55% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, elle ne peut plus reculer devant la responsabilité qui lui incombe : pour honorer ses (trop faibles) engagements, elle doit radicalement changer. Le premier budget du prochain Cadre Financier Pluriannuel (CFP) aurait pu, et aurait dû, répondre de manière ambitieuse à ce changement nécessaire. Il en est loin, mais il trace tout de même le chemin à suivre.

La position du Parlement européen est très claire : si l’on veut tenir nos objectifs climatiques, si l’on veut réussir le green deal, alors le budget est l’arme qu’il nous faut mobiliser. Grâce à la détermination des écologistes, nous avions demandé à flécher au moins 30% du budget annuel vers des dépenses pour le climat, et au moins 10% pour la biodiversité. L’enveloppe supplémentaire débloquée pendant les dernières semaines de négociations sont des victoires importantes en ce sens. Plus de moyens seront alloués aux programmes LIFE+ et CEF Transports, mais aussi à l’Agence européenne de l’environnement. Il s’agira dans les années à venir, tout au long de ce nouveau CFP, de veiller à ce que le budget européen accompagne et concrétise nos ambitions climatiques.

 

Le budget 2021 va également renforcer les programmes pour l’égalité des genres, en particulier les programmes de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. C’était une demande importante du Parlement, et l’augmentation des budgets de ces programmes est une autre victoire dont nous pouvons nous féliciter.

 

Bien sûr, l’accord global reste insuffisant, et comme chaque année les égoïsmes nationaux ont drastiquement limité le financement des priorités européennes. Pire, les blocages au Conseil sur le CFP ont mis en péril l’accord trouvé entre les trois institutions européennes sur le budget annuel ! Aussi, nous, parlementaires européen·ne·s, avons fait front pour que les programmes clefs de l’Union soient renforcés, et pour que le budget européen réponde aux attentes des citoyennes et citoyens.

 

Mais les augmentations à la marge de certains programmes ne peuvent pallier au manque récurrent de fonds pour les politiques européennes. Les eurodéputé·e·s écologistes restent donc fermement décidé·e·s à obtenir une autonomie et une indépendance budgétaires des États membres, par le biais des nouvelles ressources propres qui seront créées dans les prochaines années. Taxer les activités polluantes, et faire payer ceux qui échappent à l’impôt sont des mesures évidentes vers la nécessaire justice fiscale et sociale, et donneront, enfin, à l’Europe les moyens de ses ambitions.

 

 

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