Caroline Roose sur la situation en Haïti
« Haïti est un pays en cours d’effondrement d’un point de vue politique, humanitaire, social et sanitaire.
Rarement un pays a été gouverné par une telle bande de criminels et d’incompétents.
Le quotidien du peuple, c’est la mort, les assassinats, l’impunité, l’insécurité et la corruption.
À cause de l’instabilité du pays, de nombreuses bandes criminelles contrôlent plusieurs quartiers dans les villes, en enlevant des centaines de citoyens innocents, chaque année.
Depuis trop longtemps, les Haïtiens n’ont plus confiance en leur gouvernement et en leur président, Jovenel Moïse, incapable de satisfaire les besoins de base de la population.
Que pouvons-nous faire pour faire respecter l’État de droit, la démocratie et le respect des droits de l’homme en Haiti ?
Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à cette situation.
En restant trop discrète face au maintien au pouvoir du Président Moïse, la communauté internationale se fait complice d’un pouvoir autoritaire qui génère pauvreté, violence des gangs et insécurité alimentaire.
Nous, Européens, avons notre part de responsabilité et n’ignorons pas les appels du peuple haïtien.
Prenons explicitement nos distances avec Jovenel Moise et son gouvernement, travaillons avec les organisations qui appellent à une stabilisation démocratique du pays.
Cette Résolution est significative étant donnée l’échéance imminente du référendum constitutionnel du 27 juin.
Nous condamnons l’organisation du referendum constitutionnel, voulu par le président Moïse, qui lui permettrait de concentrer plus de pouvoir entre ses mains.
Les élections doivent être libres, crédibles et transparentes.
Nous demandons à l’Union européenne et la communauté internationale de soutenir Haïti dans cette entreprise.
Il n’y a plus de temps à perdre.
Aussi complexe que soit la situation, c’est notre devoir de nous mettre à écouter ce que disent les Haïtiens et Haïtiennes et agir sans plus attendre. »
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