Caroline Roose sur le recours aux animaux dans la recherche
« Lorsque l’on parle de l’utilisation d’animaux utilisés à des fins scientifiques, j’ai toujours cette image qui me revient en tête. Celle d‘un singe attaché par les poignets et qui fixe la caméra que tient le lanceur d’alerte. On voit la souffrance dans ses yeux.
Il semble demander : « Pourquoi ? »
Alors, puisque ces animaux ne parlent pas, je le répète ici. Pourquoi ?
La directive de 2010 sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques avait représenté un pas en avant important. Elle prévoyait que soient utilisées, dès que possible, des procédures n’impliquant pas l’utilisation d’animaux vivants.
Pourquoi le nombre d’animaux utilisés n’a-t-il quasiment pas baissé ?
Un plan d’action complet assorti d’objectifs chiffrés et de moyens dédiés est nécessaire. Nous devons former les jeunes scientifiques à l’utilisation de méthodes alternatives. Nous pouvons donner la priorité dans l’attribution des fonds pour la recherche aux projets qui ont recourt à des alternatives. Nous pouvons accompagner les acteurs privés qui souhaitent réduire l’utilisation d’animaux.
Les alternatives ont souvent de bien meilleurs résultats que l’expérimentation sur les animaux. Nous avons donc tous à y gagner, animaux humains ou non-humains. »
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