Claude Gruffat sur le rapport de la Banque centrale européenne
Lundi 14 février, Claude Gruffat est intervenu sur le rapport de la Banque centrale européenne.
Son intervention
La politique monétaire de la BCE a permis aux États de décupler leurs capacités budgétaires, ce qui, au demeurant, n’est pas une mauvaise chose. Mais malheureusement cela a peu été utilisé pour des investissements si nécessaires à notre avenir.
Aujourd’hui, je pense notamment à l’augmentation des prix de l’énergie qui mène indubitablement à une augmentation des prix à la consommation.
Certains États ont fait le choix de solutions temporaires qui permettent certes aux gens de sortir la tête de l’eau mais après quoi ?
Le “quoi qu’il en coûte » à permis à Total ou LVMH de générer en 2021 des bénéfices records. Même chose pour la Société Générale ou BNP, qui, en plus, continuent de soutenir les investissements bruns comme un rapport l’a confirmé ce matin. Le CAC 40 est en pleine forme. Et en attendant que se passe t’il pour les salariés, les vrais gens, ceux qui comptent à la fin du mois ?
Alors, je m’interroge, Mme Lagarde, non pas sur les dépenses faites par la BCE mais sur la qualité de ces dépenses.
La meilleure façon de lutter contre l’inflation, c’est de lutter contre la hausse des prix de l’énergie. Parce que le véritable risque, c’est de retarder la transition énergétique. Un vrai signal de courage nécessaire pour faire baisser l’inflation c’est d’investir dans le renouvelable, afin que notre économie s’éloigne le plus vite possible des sources d’énergie brunes dont les prix augmentent déjà.
· Comment la BCE envisage-t-elle de contribuer à cet objectif, étant donné que cela affecte déjà directement la stabilité des prix ?
· La BCE soutiendra-t-elle directement les efforts de transition en garantissant des conditions de financement favorables pour les dépenses ou les investissements qui contribuent à l’augmentation de l’offre d’énergies renouvelables et plus généralement à l’efficacité énergétique ?
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