Claude Gruffat sur le rôle de la politique fiscale en temps de crise
Lundi 11 décembre, Claude Gruffat est intervenu sur le rôle de la politique fiscale en temps de crise.
Son intervention ⬇️
« Au Parlement européen, il y a ceux qui, à nos côtés, appellent à taxer ceux qui sont le moins soumis à l’impôt : les ultra riches, leur patrimoine, leurs modes de transport élitistes et polluants, les multinationales et leurs superprofits et aussi les entreprises les plus carbonées, les plus polluantes.
Et puis il y a la droite, le PPE et ses alliés, qui se font les défenseurs des ultra riches et des multinationales en avançant des argumentations de la croissance économique et de la compétitivité.
Mais nous ne sommes pas dupes.
Nos concitoyens ne veulent pas de ce monde de la droite qui défend une infirmière qui a un taux d’imposition supérieur à celui de l’actionnaire. Ce même monde où les PME paient bien plus d’impôts
que les multinationales.
Il est temps que ce monde change, pour le niveau de vie des plus précaires et des classes moyennes, mais également pour financer l’indispensable transition énergétique et écologique.
Car comment s’attendre à ce que les citoyen·ne·s de l’Union européenne acceptent de faire des efforts quand les plus riches contribuent le moins à l’impôt et que leurs jets privés ne sont pas taxés alors même qu’ils sont ceux qui polluent le plus ?
Avec le groupe des Verts, nous avons montré qu’un impôt progressif et mesuré sur le patrimoine net
des 0,5 % des plus riches de l’Union européenne nous rapporterait 213 milliards d’euros.
C’est une manne financière inestimable qui est complètement inexploitée alors qu’elle rétablirait la confiance des citoyens dans le système fiscal et qu’elle nous permettrait d’investir massivement dans la transition écologique et sociale. Alors, qu’est-ce qu’on attend ?
Taxons les multinationales les plus polluantes. Taxons les jets privés. Taxons les riches et les ultra riches. »
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