[COMMUNIQUÉ] Peuples autochtones, biodiversité, MERCOSUR… Trois eurodéputés en visite au Brésil
Du 14 au 22 juillet, une délégation de 11 personnes du groupe des Verts/ALE du Parlement européen, dirigée par les députés européens Anna Cavazzini, Michèle Rivasi et Claude Gruffat, se rendra au Brésil. Le but de cette mission est de mieux appréhender la situation actuelle en matière de commerce, de déforestation, de climat et de droits humains.
Michèle Rivasi, membre du Parlement européen depuis 2009, en tant que députée française du groupe Europe Écologie Les Verts, est spécialiste des questions de santé environnementale et de santé publique au Parlement européen où elle milite pour la transparence et l’accès aux données et à l’information, contre les lobbies agro-alimentaires, chimiques et pharmaceutiques.
En visitant le Brésil, Michèle Rivasi veut montrer sa solidarité avec la résistance indigène et environnementale du Brésil, à l’aube des élections présidentielles brésiliennes.
En rencontrant de nombreuses personnes de la société civile et des élus, elle espère créer une coalition contre l’accord UE-Mercosur. L’industrie bovine est, à elle seule, responsable de plus de la moitié de la déforestation de l’Amazonie et menace les peuples indigènes. La députée souhaite rencontrer des entreprises françaises comme Casino, Carrefour ou Louis Dreyfus, vendeurs de produits carnés et de soja et impliqués dans la déforestation et les violations graves des droits des peuples autochtones. Les importations européennes de soja entraînent la destruction du Cerrado brésilien, la savane la plus riche en biodiversité au monde. Dans la nouvelle législation sur la déforestation importée, Michèle Rivasi pousse à inclure la protection d’autres écosystèmes que les forêts, comme les savanes, les prairies et les zones humides. Sinon, l’Union européenne continuera d’être complice de la destruction d’écosystèmes précieux pour la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Cette mission sera l’occasion de rapporter des témoignages et des images fortes. Les textes européens doivent répondre à la réalité.
Les trois eurodéputés :
Michèle Rivasi, membre du Parlement européen depuis 2009, en tant que députée française du groupe Europe Écologie Les Verts, est spécialiste des questions de santé environnementale et de santé publique au Parlement européen où elle milite pour la transparence et l’accès aux données et à l’information, contre les lobbies agro-alimentaires, chimiques et pharmaceutiques. Elle est également membre du comité DEVE, où elle défend les droits des peuples autochtones et des communautés locales. Particulièrement concernée par les questions liées à la déforestation, la destruction de la biodiversité, l’accaparement des terres et la biopiraterie, elle lutte également contre les incohérences de nos politiques permettant l’exportation de produits destructeurs tels que les pesticides interdits qui empoisonnent les peuples et l’environnementou le lait subventionné qui concurrence les marchés locaux.
Anna Cavazzini est vice-présidente de la délégation du Parlement européen au Brésil et a travaillé donc depuis longtemps sur l’ensemble du pays. À ce titre, elle a mené les négociations pour les Verts de la récente résolution d’urgence du Parlement européen sur la situation des indigènes et des défenseurs des droits de l’homme au Brésil. En même temps, en tant que membre de la commission commerciale du Parlement (INTA), elle est la négociatrice verte responsable de l’accord commercial UE-Mercosur. De plus, elle concentre son travail à l’INTA sur la diligence raisonnable des entreprises dans leurs chaînes d’approvisionnement, en particulier en ce qui concerne les droits de l’homme et l’environnement. À ce titre, elle a travaillé sur le rapport du Parlement européen sur la diligence raisonnable des entreprises en matière de durabilité. De plus, elle était en charge de l’avis IMCO sur la législation sur la déforestation que la Commission européenne a proposée et que le Parlement européen est en train d’amender.
Claude Gruffat est membre du Parlement européen pour la France. En tant que membre de la Délégation pour les relations avec le Mercosur, cette mission au Brésil lui apportera la preuve de l’impact d’un éventuel accord UE-MERCOSUR. En tant que membre de la commission économique, il se bat pour une économie équitable où grandes et petites entreprises se battraient à parts égales. Il plaide pour le renforcement de la diligence raisonnable des entreprises, un sujet clé de l’accord UE-MERCOSUR. En tant que vice-président de l’intergroupe Économie sociale du Parlement européen, il travaille « pour que l’économie sociale devienne l’économie où nous ne détruirions pas notre environnement et ne manquerions pas de respect aux travailleurs ». La mission au Brésil sera également essentielle pour poursuivre son travail de développement du marché du commerce équitable en Europe au sein de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs et en tant que membre suppléant de la commission de l’agriculture et du développement rural.
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