Au sommet de Varsovie, il faut défendre l’intérêt général contre les intérêts privés
Les délégués installés à la tribune du COP 19 ne doivent pas oublier qu’ils représentent les peuples, et donc l’intérêt général et celui de l’humanité… ce qui n’est pas le cas des entreprises qui sponsorisent le sommet et défendent quant à elles leurs intérêts privés et commerciaux. Non seulement ces dernières pillent les précieuses ressources naturelles de nombreuses régions du monde, mais elles empêchent le développement de nouvelles sources d’énergies alternatives et renouvelables… et la création de milliers d’emplois verts. Aujourd’hui, plusieurs institutions scientifiques – et même le Pentagone ! – soulignent la menace que représente le changement climatique pour la paix et la sécurité dans le monde. Le dernier rapport du GIEC confirme que ce réchauffement est la conséquence des activités humaines et de notre addiction aux énergies fossiles.
Pendant ce temps… le gouvernement polonais affiche la couleur en organisant, en marge du sommet onusien, un « sommet du charbon », qui a lieu les 18 et 19 novembre. En demandant aux entreprises les plus polluantes de la planète de sponsoriser le COP 19, il leur permet également, et de manière très provocatrice, de divulguer leur propagande. La vision du monde qu’elles véhiculent dans leur communication externe (la création d’emplois, une énergie meilleure marché, l’indépendance énergétique…) est faussée et ne prend pas en compte les conséquences environnementales, sociales ou pour la santé publique de leurs activités fortement émettrices de gaz carbonique.
Alors qui défend-t-on vraiment à Varsovie ? L’humanité ou les industries pétrolières ? Pour contrer les arguments avancés par les délégués polonais et ces soutiens industriels, les eurodéputés Verts/ALE ont eux organisé à leur tour un contre-événement pour entendre et faire entendre la voix des citoyens polonais sur la transition énergétique et le rôle de leurs gouvernants au sein des négociations internationales. Plus de 300 personnes des quatre coins de la Pologne, mais aussi de Hongrie ou de Belgique étaient présentes.