Damien Carême sur les mesures d’urgence concernant la frontière extérieure avec le Bélarus.
Mercredi 15 décembre, Damien Carême est intervenu sur les mesures provisoires d’urgence concernant la frontière extérieure avec le Bélarus.
Son intervention ⤵️
« Pendant qu’à la frontière, des innocents meurent, vous déclenchez un mécanisme d’urgence, mais pas pour organiser la solidarité, non ! Un mécanisme d’urgence pour légaliser, quoi que vous en disiez, la violation des droits humains et du droit d’asile. C’est une honte !
« Détention arbitraire et prolongée », « procédures accélérées », « retour »… ces mots n’ont aucun sens !
À quoi sert de condamner l’instrumentalisation de ces chercheurs de refuge par Loukachenko, quand vous la pratiquez de manière éhontée ?
Oui, il y a urgence !
Une urgence humanitaire.
4 000 enfants, femmes et hommes, agonisent et se terrent dans la forêt et le froid, à cause de votre manque d’humanité qui entache toute l’Europe.
4 000. Une goutte d’eau dans l’océan des 450 millions d’Européens. Et en aucun cas, une menace.
Il y urgence à sortir par le haut de cette situation en accueillant ces êtres humains.
Ça n’est pas céder au chantage de Loukatchenko que de faire cela. Au contraire, c’est se prémunir contre de futurs chantages de ce type, en démontrant que l’arrivée de quelques milliers de migrants ne peut déstabiliser un continent.
Construire un mur, par contre, revient bien à céder. C’est l’aveu de faiblesse que le Bélarus espérait obtenir. »
L’urgence est, enfin, de rester sans trembler sur nos valeurs européennes, sur l’immuabilité des droits humains et des conventions internationales. »
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