Des enfants européens toujours détenus dans les camps en Syrie
Le 6 décembre 2023, nous avons organisé une conférence au Parlement européen sur les enfants européens qui sont toujours détenus dans les camps syriens. En présence des députées européennes Sylvie Guillaume et Saskia Bricmont, j’ai vivement souligné à quel point la France a été fréquemment condamnée pour son obstination à ne pas rapatrier les enfants français retenus dans les camps du Nord-Est syrien.
La Cour européenne des droits de l’homme avait déjà critiqué cette démarche dès 2019, tout comme le Comité contre la torture de l’ONU en janvier 2023. Ces organisations ont mis en avant la responsabilité de la France de protéger ses ressortissants, y compris les enfants.
Cette obstination française à refuser le rapatriement des enfants a été sévèrement critiquée par plusieurs organisations internationales. Elle a été perçue comme une violation des droits des enfants, qui sont exposés à des conditions de vie dangereuses et insalubres dans les camps syriens.
L’image de la France en tant que pays des droits de l’Homme a été ébranlée par cette politique. La France est désormais perçue comme une « République des sondages », qui adopte une politique du « cas par cas » déshonorante, qui compromet sérieusement sa crédibilité par cette approche d’invisibilisation.
Pour rappel, ces enfants sont français et il revient aux autorités françaises de les rapatrier. La position de la France qui refuse aussi aux parlementaires français de visiter ces enfants, est inacceptable. C’est une atteinte à la liberté d’information, à nos droits en tant que parlementaires, mais aussi un atteinte aux droits de ces enfants et de ces femmes, qui sont Français. Il faut mettre fin à leur déshumanisation au nom de leur survie.
En tant que député européen, je suis conscient des défis auxquels font face les enfants français dans les camps syriens, comme mis en lumière dans les rapports de Human Rights Watch. Ces rapports font état de conditions de vie dangereuses et insalubres, de violence et d’exploitation.
Malgré quelques rapatriements, la France doit agir de manière plus proactive, étant donné le nombre substantiel d’enfants et de femmes français encore confrontés à ces conditions.
Il est impératif d’intervenir rapidement pour protéger ces enfants, assurant ainsi leur rapatriement et leur réintégration en France, conformément aux appels des Nations Unies et d’autres organisations internationales.
C’est une question de justice, d’humanité et de respect des droits humains.
Les commentaires sont fermés.