Disparitions dans les conflits : notre indignation ne peut être sélective

19 février 2025

La semaine dernière, au Parlement européen, nous débattions des disparitions dans les conflits et les guerres. Retrouvez mon intervention en vidéo ci-dessous.

Quand on parle de personnes disparues, on parle de disparitions forcées, d’arrestations arbitraires secrètes, de prises d’otage, de déportations, de séparations de familles, ou encore de morts anonymes.

Dans les conflits armés, le droit international humanitaire et les droits humains exigent que les parties belligérantes prennent des mesures pour s’assurer que les personnes ne disparaissent pas. Si elles disparaissent, les parties sont tenues de prendre toutes les mesures possibles pour que leur sort soit découvert et que leurs familles soient informées. Tous les décès doivent être enregistrés et des informations doivent être conservées sur les enterrements ou le sort des restes humains. Des registres doivent également être tenus sur les personnes détenues ou arrêtées.

Derrière chaque personne disparue, il y a des familles et communautés entières qui souffrent, de l’angoisse et de l’incertitude quant au sort des personnes disparues. Mais ce problème peut passer au second plan selon l’endroit où les exactions ont lieu. J’ai donc décidé de rappeler que le droit international doit s’appliquer partout et que l’UE doit faire en sorte que justice soit faite en tout lieu, peu importe l’identité des responsables. Et un des meilleurs outils à notre disposition pour cela, c’est la Cour Pénale Internationale, que l’UE doit impérativement défendre.

La justice est le seul chemin viable vers la paix, et elle ne saurait se faire à deux vitesses.

Mounir Satouri

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