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François Alfonsi sur la cohésion économique, sociale et territoriale dans l’Union européenne

20 septembre 2022

Mercredi 14 septembre, François Alfonsi est intervenu sur la cohésion économique, sociale et territoriale dans l’Union européenne.

Son intervention ⬇️
« Ce rapport sur les régions frontalières, laboratoires vivants de l’intégration européenne, montre tout l’intérêt qu’il y a, pour l’Union européenne, à définir des politiques ciblées pour ces territoires spécifiques, comme le sont les îles et comme le sont les régions transfrontalières.
Ces régions sont, bel et bien, des laboratoires vivants de l’intégration européenne. Si l’on devait faire un bilan, « situation avant d’être en Europe » et « situation nouvelle après avoir intégré l’Union européenne », c’est, sans nul doute, ces régions frontalières qui montreraient les changements les plus grands dans la vie de leurs citoyens. Cela tient à un double effet. Elles étaient reléguées aux marges de leur État membre – ces régions étaient, le plus souvent, marginalisées et à l’écart du développement. Et l’avènement du marché unique, l’ouverture d’espaces nouveaux grâce à la suppression des frontières ont été pour elles des facteurs incontestables de développement. Pour autant, beaucoup reste à faire pour valoriser toutes les potentialités de ces régions pour l’Europe. C’est dans les régions frontalières que la politique de cohésion et de développement régional pourra disposer de la plus grande marge de progression pour les années à venir.
Pour cela, il faut lever les obstacles qui restent encore nombreux et vivaces. Des obstacles physiques, par des connexions qui sont encore insuffisantes. Des obstacles administratifs et juridiques car il faut harmoniser les politiques publiques entre des régions proches géographiquement, mais séparées par les législations étatiques.
Il y a aussi les obstacles linguistiques qui pourraient, souvent, facilement être levés en mettant en avant les cultures et les langues transfrontalières, souvent différentes de celles des capitales étatiques. Je pense à l’Alsace, où nous sommes aujourd’hui, à la Corse, où j’habite, qui bénéficie d’une même base linguistique et culturelle que la Sardaigne et le reste de l’Italie, au Pays basque et la Catalogne, dont la langue commune est un trait d’union par-dessus les Pyrénées.
Tous ces atouts doivent revivre et être mis à profit, avec l’aide de l’Union européenne.
Aux frontières des États membres, il existe donc de multiples territoires dans lesquels la construction européenne peut connaître des développements considérables.
Encore faut-il leur en donner les moyens. C’est ce que propose ce rapport que mon groupe soutient sans réserve. »

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