G. Delbos-Corfield sur la décision de la Cour suprême de remettre en cause le droit à l’avortement
Lundi 4 juillet, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur la décision de la Cour suprême des États-Unis de remettre en cause le droit à l’avortement aux États-Unis et la nécessité de protéger ce droit ainsi que la santé des femmes dans l’Union européenne
Son intervention ⬇️
« L’avortement est une question éminemment politique, témoin et instrument d’un choix de société et cela à travers l’histoire des femmes.
Ce n’est pas seulement un sujet d’ordre privé et une problématique majeure de santé publique. C’est encore moins un problème moral. Quand un gouvernement met et ou remet en place des lois de restriction ou d’interdiction de l’avortement, ce n’est jamais par hasard. C’est parce qu’une trajectoire autoritaire, l’influence dangereuse d’une religion ou une idéologie réactionnaire exige le contrôle du corps des femmes pour mieux contrôler la population de cet État.
Il s’agit de renvoyer les femmes au foyer pour mieux soumettre la société, du premier signe d’une répression plus globale des libertés et des droits dans un pays, d’un raisonnement démographique raciste pour assurer la suprématie d’un peuple autochtone ou même du besoin de créer une masse de travailleurs pour la production industrielle. Cela fut le cas au 19ᵉ. Depuis toujours, contrôler la sexualité des femmes et leur capacité de reproduction est un enjeu politique organisé au service des pires désirs de coercition du pouvoir. »
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