«Gardez vos caissières, virez vos pesticides !» – Tribune collective

26 janvier 2018

Des eurodéputé-e-s, dont Michèle RIVASI, demandent aux leaders de la grande distribution de retirer de leurs rayons le glyphosate et les produits phytosanitaires liés au déclin des abeilles. Une tribune publiée par Libération.

Madame, Monsieur les dirigeants Carrefour, Leclerc, Castorama, Gammevert, Bricorama, etc. L’exemple nous sera venu d’Australie. Ce mardi 23 janvier, la chaîne Woolworths s’est jointe à d’autres entreprises pour cesser de vendre un pesticide lié au déclin des populations d’abeilles. Le porte-parole du géant australien de l’agroalimentaire a ainsi confirmé que le Confidor ne serait plus sur les étagères des magasins Woolworths à partir de fin juin de cette année.

Nous vous demandons de vous aligner sur l’exemple australien et d’agir contre les menaces d’extinction des abeilles en Europe. Dans certaines régions d’Europe, le taux de mortalité des abeilles atteint les 80%. Il faut le marteler : en Europe, il manque aujourd’hui 13 millions de ruches à notre agriculture pour satisfaire la pollinisation des cultures. Pour nourrir les Européens donc.

Dans un rapport adopté également le 23 janvier, à la quasi-unanimité, par la commission agriculture de notre Parlement, nous eurodéputés, nous faisons les porte-voix des abeilles et demandons une diminution drastique de l’utilisation des produits phytosanitaires. Notre modèle d’agriculture industrielle est, en effet, en grande partie responsable du déclin des abeilles. Les pesticides et la monoculture ne font qu’aggraver la destruction de l’habitat naturel des pollinisateurs. Le repeuplement des abeilles en Europe passe par un changement de notre modèle agricole, la restauration des écosystèmes et l’interdiction progressive des pesticides dans l’agriculture.

Nous vous demandons à travers cette lettre et une pétition, à vous grands distributeurs de pesticides, d’aller plus loin et de vous engager en faveur de la protection de la santé humaine, en cessant de vendre les produits à base de glyphosate. Présente sur les étagères de vos magasins, cette molécule est, comme cela ne vous aura pas échappé, au cœur d’une polémique depuis que l’Organisation mondiale de la santé l’a définie comme «probablement cancérigène» en mars 2015.

 

Tribune complète à consulter sur le site de Libération.

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