Non aux importations de nourriture en provenance de zones japonaises contaminées

7 septembre 2017

Réaction de Michèle RIVASI suite au vote par la Commission environnement et santé publique du Parlement européen d’une objection à une proposition de la Commission européenne visant à alléger les contrôles sur l’importation de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux originaires ou en provenance du Japon, notamment en provenance de zones proches de Fukushima.

Déclaration de Michèle RIVASI, membre de la Commission environnement et santé publique :

« Le vote d’aujourd’hui s’oppose à la proposition de la Commission européenne prévoyant de réduire tant le nombre de municipalités que d’aliments soumis aux contrôles de contamination radioactive.

Aussi aberrant que cela puisse paraître, le riz provenant de Fukushima, certaines espèces de poissons ainsi que l’ensemble des crustacés et mollusques seraient exemptés de contrôle et automatiquement exportables vers  l’UE! »

Pas de contrôle, pas de radioactivité…

« Les exportations de riz japonais vers l’UE devraient augmenter avec l’accord de libre-échange présenté le 6 juillet dernier. En supprimant l’obligation de contrôle du riz et de produits de la municipalité de Fukushima, on supprime l’obligation d’analyse de ces produits quand ils entrent dans l’UE et celle, pour les autorités japonaises, d’attester leur conformité aux niveaux maximaux de contamination radioactive.

« J’ai pris l’initiative de déposer une objection (1) contre cette proposition de la Commission allant à l’encontre du principe de précaution. Les négociations de libre-échange en cours avec le Japon ne peuvent reléguer au second plan la santé des Européens, en particulier de nos enfants dont la nourriture pourrait désormais contenir du riz « radioactif » provenant de Fukushima. Un des produits dérivés du riz retiré de la liste des denrées à contrôler est le riz utilisé dans les aliments pour bébés et destinés aux jeunes enfants. Aucun niveau de contamination n’est acceptable pour ces groupes particulièrement vulnérables.

« Nous réclamons la transparence et nous attendons toujours de la Commission les éléments et critères sanitaires permettant de justifier une telle proposition. »

 

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