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Gwendoline Delbos-Corfield sur la pauvreté au travail

« En 2008, après la crise économique et financière mondiale, la pauvreté des travailleuses et travailleurs a augmenté dans l’UE. Elle est passée de 8 % à 10 %. La  pandémie de COVID-19 aura des conséquences dramatiques. Nous ne parlons pas ici des immenses difficultés rencontrées par les sans-emploi ou de personnes âgées aux retraites bien trop modestes, mais de toutes celles et tous ceux qui ont un emploi, mais cet emploi ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins. 

Contrats atypiques et flexibles, contrats « zéro heure », faux travail indépendant, travail temporaire, travail à temps partiel non choisi…  Comment l’Union européenne peut-elle encore accepter ces dispositifs scandaleux qui précarisent avec violence la vie de toutes ces travailleuses et tous ces travailleurs pauvres. Travailleuse pauvre, une expression si contradictoire et si cynique. Mais comme toujours les femmes sont les plus grandes victimes des inégalités dans le monde du travail. On le sait, les secteurs féminisés sont souvent faiblement rémunérés et peu valorisés. Et ce sont aussi les femmes à qui l’on impose le plus ces contrats du désespoir : femmes seules avec enfants, femmes subissant des violences ou des discriminations, femmes handicapées, femmes ayant un faible niveau d’éducation.

Et avec la la pauvreté des femmes, vient nécessairement la pauvreté des enfants car ce sont les femmes qui achètent les produits de base. »

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