Gwendoline Delbos-Corfield sur le plan de relance hongrois
Le 27 avril 2021, une nouvelle loi a été adoptée en Hongrie. Elle a créé un cadre légal pour des « fondations d’intérêt général opérant des missions publiques ».
De plus en plus de services publics leur sont transférés. Des ministres et des secrétaires d’État siègent dans leurs conseils d’administration. Des biens publics sont donnés à des organismes privés. Une telle opacité empêchera tout contrôle de l’utilisation du budget de ces fondations. Ces fondations ne sont pas soumises aux règles des marchés publics.
Tout ceci dans un contexte où l’accès aux informations publiques est devenu presque impossible. Et dans un État membre qui a un sombre bilan en matière de corruption. Nous ne comprenons pas pourquoi cela ne suscite pas des inquiétudes quant à l’utilisation d’argent européen pour financer ces structures. Est-ce une stratégie délibérée du gouvernement hongrois pour transformer des institutions publiques en structures opaques ?
Si la Commission européenne approuve le plan de relance et de résilience hongrois, des milliards d’euros pourraient disparaître dans ce système opaque.
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