Gwendoline Delbos-Corfield sur la résolution sur la Hongrie
Mercredi 31 mai, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur la résolution sur la Hongrie, en tant que rapportrice du Parlement européen sur la Hongrie.
Son intervention ⬇️
« Le gouvernement hongrois a fait passer une nouvelle loi qui demande à ses citoyen·ne·s de dénoncer toute activité qui va à l’encontre du mode de vie hongrois. Autrement dit, tout ce qui n’est pas conforme au récit officiel du gouvernement hongrois sur le rôle du mariage, la famille traditionnelle ou leur démocratie illibérale.
Cette formulation a été retirée de la loi vendredi dernier, après deux mois de pressions venant, notamment, de ce Parlement. Mais réfléchissons un peu aux enjeux.
Une société de dénonciation, dans laquelle vous êtes encouragé·e à espionner vos voisin·e·s, collègues et ami·e·s et à les dénoncer pour ce qu’elles et ils pensent ou qui elles et ils aiment.
Un nouveau pas vers l’autoritarisme.
Une société de la peur constante, de la fin de la liberté d’expression et de l’intimité.
C’est dans ce monde que le gouvernement hongrois voudrait que nous vivions toutes et tous. Un monde parallèle, inspiré par Vladimir Poutine, dans lequel les droits des minorités ne sont pas protégés, les “familles arc-en-ciel” sont criminalisées, la guerre de la Russie en Ukraine n’est pas reconnue, les valeurs européennes, la définition de la démocratie, de l’État de droit et les droits fondamentaux ne sont pas respectés et dans laquelle la désinformation sur les actions de l’Union européenne s’affiche dans les rues et s’entend dans les discours officiels presque tous les jours.
Devrions-nous laisser le gouvernement hongrois fixer le calendrier de l’UE pendant 6 mois quand ils disent eux-mêmes qu’ils ne respectent ni ce que nous sommes ni ce que nous défendons.
Tout ce que demande le Parlement européen, c’est que nous commencions à parler de ce sujet crucial. »
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