Gwendoline Delbos-Corfield sur le rapport 2020 sur l’État de droit
« La Commission européenne et le Parlement européen produisent, désormais, un rapport annuel sur l’État de droit dans l’Union et c’est indispensable.
Les États membres, au Conseil, commencent aussi à prendre un peu plus l’habitude de traiter de ces sujets et de s’interroger sur la dégradation de l’État dans certains pays. Enfin. On ne peut que regretter toutes ces années où les questions de taux d’intérêt et de banques étaient principales à l’agenda politique, bien loin devant la préoccupation pour les droits et les libertés des citoyennes et des citoyens dans ce qui devrait être des démocraties européennes saines et sûres.
Mais si tout cela se discute de manière très générale et très abstraite, sans jamais citer de noms et de détails, sans jamais proposer de recommandations, sans jamais anticiper les sanctions qui pourraient rendre tout cela efficace et sans distinguer les différents niveaux de détérioration selon les pays, alors, ce sera un non-sens et une honte.
Corruption, censure des médias, mise au pas des juges, violences policières, mis au ban de certaines communautés, tout cela, ce ne sont pas des sujets légers pour des conversations badines autour d’un café. »
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