Gwendoline Delbos-Corfield sur l’État de droit et la liberté des médias en Grèce
Le 17 janvier, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur l’État de droit et la liberté des médias en Grèce.
Son intervention ⬇️
« La démocratie semble très fragile, ces derniers temps, en Europe. Pendant que les institutions européennes regardent ailleurs, la situation en Grèce se détériore rapidement.
Nous parlons beaucoup de la Hongrie car les choses y sont allées si loin que c’est maintenant une quasi autocratie. N’avons-nous rien appris ?
Le gouvernement grec met en place un cadre législatif de plus en plus restrictif qui surveille et criminalise la société civile, les réfugiés et les journalistes. La même méthode que celle utilisée en Hongrie et par les gouvernements d’autres États membres aux tendances autocratiques.
Pour la deuxième année consécutive, la Grèce est la dernière des pays européens au classement de Reporters sans frontière 2023. La justice n’a toujours pas été rendue dans le meurtre du reporter grec Giorgos Karaivaz. Les cas de harcèlement et d’intimidation à l’égard des journalistes, en Grèce, sont bien documentés et c’est dans un climat de peur que les journalistes, les organismes indépendants et la société civile travaillent.
Les écoutes de journalistes, les tentatives de piratage de membres de l’opposition et l’exportation de logiciels espions, rien n’a été réglé.
Les réfugiés sont suivis et contrôlés grâce à des algorithmes d’analyse comportementale et la surveillance biométrique. Les défenseurs des droits humains sont dénigrés dans les médias, font l’objet de campagnes de diffamation et de menaces de mort. Ceux qui enquêtent sur la corruption, qu’ils soient journalistes ou procureurs, sont victimes de poursuites abusives et risquent que des accusations soient portées contre eux.
Allons-nous laisser les autorités grecques continuer à s’attaquer aux droits fondamentaux ?
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