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Gwendoline Delbos-Corfield sur son rapport sur la situation en Hongrie

Mercredi 14 septembre, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur son rapport sur la situation en Hongrie.
Son intervention ⬇️

« Ce rapport, il était devenu nécessaire puisque depuis 2017 et le vote du rapport Sargentini, les choses ont dramatiquement évolué. En cinq ans. Dans tous les sujets.
Il y a un certain nombre de sujets, du fonctionnement du système constitutionnel électoral à l’indépendance de la justice. En 2017, les premières attaques avaient lieu. Depuis, il y a eu des lois omnibus, des réformes judiciaires immenses qui font que l’indépendance de la justice est aussi peu probable en Hongrie qu’elle ne l’est en Pologne et nous le disons pas assez. Il y avait eu un coup constitutionnel qui était déjà dans le rapport Sargentini.
Mais depuis, il y a eu les systèmes d’urgence à répétition et la restriction des droits parlementaires en Hongrie, sous prétexte de confinement.
Il y avait déjà un état des lieux de l’OLAF et de certaines institutions sur l’état de corruption, mais depuis, nous nous interrogeons à continuer à donner de l’argent puisque nous savons que c’est la famille même d’Orbán qui récupère les fonds européens.
Parlons protection des données et journalistes espionnés par Pegasus. Parlons libertés académiques. Depuis, la mainmise sur les universités s’est complètement aggravée tous les jours.
Mais parlons surtout droits fondamentaux. Les personnes LGBTI ont vu leurs droits continuellement réduits jusqu’à une loi infamante, qui ressemble aux lois poutiniennes. Et puis, cette semaine, les femmes sont devenues les nouvelles ennemies de l’intérieur. Exactement comme en Pologne. Elles avaient été, jusqu’à présent, un peu plus épargnées que dans d’autres pays. Mais, aujourd’hui, même les femmes, en Hongrie, sont une ennemie. Elles devront, pour avoir le droit à l’avortement, vivre encore des choses extrêmement pénibles.
Au moment où se vote ce rapport, la Hongrie continue à se trouver des ennemis de l’intérieur et à attaquer les droits fondamentaux de ses citoyen·ne·s.
C’est pourquoi ce rapport était si nécessaire. »

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