La presse n’est toujours pas libre dans l’Union européenne

Cinq ans se sont écoulés depuis l’assassinat tragique de Daphne Caruana Galizia à Malte. Lundi 17 octobre, le Parlement européen a débattu de la situation de l’État de droit à Malte, notamment en ce qui concerne la liberté des médias et la sécurité des journalistes. La résolution du Parlement européen rend hommage au travail de Daphne et d’autres journalistes qui ont dénoncé le crime organisé, la fraude fiscale et le blanchiment d’argent et souligne l’importance de tenir pour responsables les personnes impliquées dans ces activités illégales. La résolution sera votée le 20 octobre.

Gwendoline Delbos-Corfield, co-autrice de la résolution pour le groupe Verts/ALE, commente :

« Le meurtre tragique de Daphne Caruana Galizia n’a pas seulement laissé une tache persistante sur la démocratie et la société maltaises, il a également révélé l’état réel de la démocratie et de la liberté des médias dans l’ensemble de l’Union européenne. Depuis ce jour terrible, il y a cinq ans, d’autres journalistes courageux qui enquêtaient sur des affaires de corruption liées à des personnalités de haut rang ont été assassinés dans d’autres États membres – et de nombreux autres ont reçu des menaces. Le point commun de toutes ces attaques est toujours le lien entre les organisations criminelles, les hommes politiques et la corruption.
Jusqu’à présent, rien n’a été fait pour aider les journalistes. À Malte, l’enquête de police a été bloquée, la législation visant à protéger les journalistes n’est toujours pas en place et la majorité des procédures-bâillons lancées du vivant de Daphne Caruana Galizia sont toujours en cours. Dans d’autres États membres, les journalistes ont peur d’être détenus ou espionnés. La presse n’est toujours pas véritablement libre dans l’Union européenne.« 

 

L’intervention de Gwendoline Delbos-Corfield :

 

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