[LANCEMENT DE L’ETUDE] Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires : un vent frais sur le désarmement nucléaire en Europe?

1 septembre 2021

[Lancement]

Alors que le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires est rentré en vigueur en début d’année, le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen a commissionné une étude à 4 expert.e.s de ce domaine stratégique.

Lundi 6 septembre 2021 de 17h00 à 19h00, rendez-vous virtuel pour le lancement de cette étude. Ce lancement bénéficiera d’une interprétation Français-Anglais.

👉https://us02web.zoom.us/j/89152091574 👈

Les député.e.s feront une annonce concernant la première réunion des États parties au TIAN lors de ce lancement.

 

➡️Nuclear Disarmament_A Fresh Breeze

➡️ Résumé et avant propos en français

Les panélistes comprendront les expert.e.s qui ont rédigé l’étude, les député.e.s européen.ne.s Brando Benifei (S&D), Mounir Satouri (Verts/ALE) et Özlem Demirel ainsi que les invité.e.s de marque Mme Angela Kane, Sam Nunn Fellow à Nuclear Threat Inititative et ancienne Haute représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, et Mme Beatrice Fihn, directrice exécutive de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires.

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Mounir Satouri, coordinateur sur les questions liées au nucléaire militaire pour le Groupe précise :

« avec cette étude, nous cherchons à ouvrir et à renouveler le débat au sein de l’Union européenne sur le désarmement nucléaire, à un moment où l’UE peine à trouver sa voix. Dans le contexte de l’expansion et de la modernisation des arsenaux nucléaires et de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), les questions de sécurité internationale liées à la maîtrise des armements et à l’élimination des armes nucléaires ont pris encore davantage d’importance.

Dans cette étude, les docteurs Erästö, Meier, Kütt et Maren Vieluf réussissent à ouvrir de nouvelles voies à explorer pour que l’UE joue un rôle significatif dans le désarmement nucléaire.

Alors que nous cherchons à réduire les risques posés par ces armes, à respecter nos obligations en matière de désarmement et à renforcer les régimes et les normes internationaux, l’Europe devrait s’efforcer de soutenir des initiatives efficaces de désarmement nucléaire, et ce avec la force et les outils de l’Union européenne.

Comme le soulignent les autrices et auteurs de cette étude, l’Union européenne peut jouer un rôle important dans la réduction de ce risque mondial et dans la poursuite d’une gouvernance mondiale fondée sur des règles dans ce domaine. Malgré des positions internes différentes, l’arsenal nucléaire français et la participation de certains États membres de l’UE à des accords de partage nucléaire avec les États-Unis, les États membres et les institutions de l’UE peuvent faire entendre une voix singulière et constructive de l’UE pour s’appuyer sur le nouveau traité d’interdiction et permettre à l’UE de gagner en légitimité en tant que promotrice de normes mondiales.

Alors que la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et la première réunion des États parties au TIAN sont en vue, cette étude fournit aux institutions de l’UE, aux États membres de l’UE et à tous les lecteurs et lectrices des idées perspicaces, réfléchies et passerelles pour faire avancer le désarmement nucléaire mondial.

Les gains pour la sécurité européenne sont cruciaux. Le détricotage des accords de maîtrise des armements et la montée de risques complexes liés aux courses technologiques et aux discordes internationales mettent en péril notre sécurité et la paix mondiale, avec la menace de conséquences humaines catastrophiques et d’une destruction irrémédiable de l’environnement. »

Autrices et auteurs de l’étude

Dr Tytti Erästö est chercheuse sénior au sein du programme de désarmement nucléaire, de contrôle des armements et de non-prolifération du SIPRI, spécialisée dans les questions de désarmement et de non-prolifération nucléaires. Ses recherches portent sur l’accord nucléaire iranien, le Traité de non-prolifération nucléaire, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, les missiles et les efforts internationaux visant à établir une zone exempte d’ADM au Moyen-Orient. Auparavant, elle a travaillé au Ploughshares Fund à Washington D.C., au Belfer Center for Science and International Affairs de la Harvard Kennedy School, au Vienna Center for Disarmament and Non-Proliferation et au Tampere Peace Research Institute en Finlande.

Dr Moritz Kütt est chercheur sénior à l’Institut pour la recherche sur la paix et la politique de sécurité de l’Université de Hambourg (IFSH). Avant son séjour à Hambourg, il était associé de recherche postdoctoral au programme de l’Université de Princeton sur la science et la sécurité mondiale. Physicien de formation, il développe dans ses recherches de nouvelles approches et des outils innovants pour la vérification des accords de maîtrise des armements nucléaires, de non-prolifération et de désarmement. Ces approches et outils visent notamment à permettre aux États non dotés d’armes nucléaires de participer efficacement à de telles activités de vérification.

Dr Oliver Meier est chercheur sénior au bureau de Berlin de l’Institut pour la recherche sur la paix et la politique de sécurité de l’Université de Hambourg (IFSH). Auparavant, il était chef adjoint de la division de la sécurité internationale à l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (SWP). Il a également été représentant international et correspondant de l’U.S. Arms Control Association et a travaillé au sein de l’équipe d’Uta Zapf, ancienne présidente de la sous-commission sur le désarmement, le contrôle des armements et la non-prolifération au Bundestag allemand. Le Dr Meier a également occupé le poste de chercheur principal sur le contrôle des armements et le désarmement au Centre de recherche, de formation et d’information sur la vérification (VERTIC) à Londres et a travaillé comme consultant auprès de plusieurs organisations non gouvernementales. Dr Meier est titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université libre de Berlin.

Maren Vieluf est chercheuse dans le projet Challenges to Deep Cuts à l’Institut pour la recherche sur la paix et la politique de sécurité de l’Université de Hambourg (IFSH). Elle est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques et en études sur la paix et la sécurité. Auparavant, elle a travaillé comme assistante de recherche à la Division de la recherche sur la sécurité internationale de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité (SWP). Dans ses recherches, elle se concentre sur le désarmement nucléaire, le contrôle des armements et la non-prolifération, en particulier sur l’influence des modèles d’État et de gouvernance sur ces régimes.

 
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