Le Parlement européen ouvre la voie à la décarbonation du commerce mondial
Le Parlement a approuvé à une écrasante majorité l’accord sur le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF).
Le groupe Verts/ALE se félicite de cet accord sur l’un des éléments clés du paquet Fit for 55. Le MACF contraindra les entreprises à payer des compensations de CO2 également pour leur production en dehors de l’Union européenne. Délocaliser vers des pays tiers moins regardant sur les émissions de gaz à effets de serre pour espérer échapper au système européen des quotas de CO2 est désormais vain.
Damien Carême, rapporteur sur le MACF au sein de la commission des Affaires économiques et monétaires et rapporteur pour le groupe Verts/ALE en commission de l’Industrie, commente :
« Un tiers de l’empreinte carbone de l’Union européenne est dû à ses importations ! Alors que l’Union européenne parvient à réduire – trop peu, trop lentement – les émissions de sa propre industrie, les émissions associées aux biens importés dans l’Union ont augmenté au cours des dernières années.
Avec le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, nous introduisons un nouvel instrument mondial de protection du climat et nous comblons le fossé entre la production à l’intérieur de l’Union européenne, soumise aux quotas d’émissions de CO2, et celle à l’extérieur de l’Union, qui en était jusqu’à maintenant dispensée. À l’avenir, les entreprises qui souhaitent écouler leurs importations de produits à forte intensité carbone sur le marché européen devront en payer le vrai prix. Elles devront assumer le coût des émissions nocives, quel que soit le lieu de production. La production en dehors de l’Union européenne n’exonère plus les entreprises de leur responsabilité en matière de production propre et de protection du climat. Ce mécanisme permet, à la fois, d’éviter le risque de fuite de carbone et d’inciter les pays tiers à adopter des mesures de protection du climat plus strictes.
Avec le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, l’Union européenne se donne le moyen de répondre à ses ambitions climatiques tout en incitant le reste du monde à faire de même. En fixant de nouvelles normes pour la production industrielle européenne et mondiale, elle se pose en catalyseur de la production propre et stimule la transition vers les énergies renouvelables. Avec ce mécanisme, nous protégeons, à la fois, nos emplois, nos industries et le climat. La perspective d’une véritable transition écologique européenne.”
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