Le Parlement européen vote en faveur de l’accord sur le salaire minimum

14 septembre 2022

Le mercredi 14 septembre, le Parlement européen a voté en faveur de la directive sur les salaires minimums dans l’Union européenne. Un dossier suivit par Mounir Satouri.

La directive contraint les États membres à tenir compte de l’augmentation du coût de la vie dans le calcul des niveaux de salaire minimum. Déterminés au niveau national par une série de critères directeurs comme le seuil de pauvreté (60% du salaire médian) ou la référence à un panier de biens et services à prix réels, les salaires minimums dans l’Union européenne doivent désormais combattre la pauvreté des travailleuses et des travailleurs et leur permettre d’avoir un niveau de vie décent. Deux tiers des États membres devraient augmenter progressivement leur salaire minimum grâce à cette directive.

Déclaration de Mounir Satouri, rapporteur fictif du groupe Verts/ALE sur le rapport sur la proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à des salaires minimums adéquats dans l’Union européenne :

La directive pour des salaires minimums est une victoire importante pour une Union Européenne plus sociale. Grâce à cette directive, 25 millions de travailleuses et de travailleurs verront leur salaire augmenter de 20% et le nombre de travailleuses et de travailleurs pauvres baissera de 10%. Elle réduira également l’écart salarial entre les sexes d’au moins 5% puisque les femmes, surreprésentées dans les secteurs les moins rémunérateurs, en bénéficieront particulièrement. Pour protéger toutes les travailleuses et tous les travailleurs, nous nous sommes battus avec succès pour inclure les travailleuses et les travailleurs des plateformes.

Face à une inflation annuelle dans la zone euro à 8,9 % en juillet 2022, les salaires minimums doivent garantir un niveau de vie décent aux travailleuses et aux travailleurs. Avant même la crise du coût de la vie, 96,5 millions de personnes dans l’Union européenne vivaient dans la pauvreté ou étaient à risque d’exclusion sociale. Les États membres ont deux ans pour transposer la directive mais face à l’urgence, nous les appelons à l’action maintenant.

 

 

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