Les Verts-ALE demandent au Conseil et au PPE de ne plus entraver le règlement SUR
La Commission européenne a publié aujourd’hui une étude complémentaire, demandée par le Conseil, à l’évaluation d’impact du règlement sur l’utilisation durable des produits phytopharmaceutiques (SUR).
Le rapport montre que le règlement proposé n’aura pas d’impact négatif significatif sur la sécurité alimentaire. Cette évaluation d’impact supplémentaire a été réclamée par les États contraires au règlement afin de retarder son adoption.
Déclaration de Claude Gruffat, rapporteur fictif pour le groupe Verts/ALE au sein de la commission de l’agriculture et du développement rural :
« Cette étude confirme ce que l’on sait déjà : la véritable menace pour la sécurité alimentaire est la chute de la biodiversité. Le « printemps silencieux » est une réalité depuis des décennies mais certains États membres et le PPE préfèrent défendre quelques intérêts privés industriels au détriment des générations actuelles et futures. Les manœuvres dilatoires et l’obstruction de la part des libéraux et des conservateurs sont légion au sein de la commission de l’agriculture mais ils ne pourront plus se cacher derrière l’attente de cette étude complémentaire. Les conclusions sont sans appel : il y a urgence à agir ! Ce règlement doit aboutir avant la fin du mandat ! »
Déclaration de Sarah Wiener, rapporteure du Parlement européen sur le règlement concernant une utilisation des produits phytopharmaceutiques compatible avec le développement durable au sein de la commission de l’environnement et de la santé publique :
« Les données supplémentaires présentées par la Commission aujourd’hui montrent ce que nous savions déjà : la réduction de l’utilisation des pesticides chimiques ne menacera pas notre production alimentaire. Il est, au contraire, nécessaire de mettre en œuvre des pratiques durables de lutte contre les organismes nuisibles afin de protéger la santé humaine, les écosystèmes, la biodiversité et la santé de nos sols.
La lutte intégrée contre les nuisibles (IPM) doit être adoptée et appliquée dans toute l’Union européenne car elle offre une panoplie complète d’options qui peuvent être utilisées avant de recourir aux pesticides chimiques. Les solutions agro-écologiques et biologiques réduisent la dépendance des agricultrices et des agriculteurs à l’égard des grandes entreprises de pesticides et permettent d’obtenir des rendements durables dans des écosystèmes biodiversifiés.
Maintenant que la Commission a fourni les données demandées, il n’y a plus aucune raison pour que certains États membres ou le PPE continuent d’entraver le processus d’adoption du règlement sur l’utilisation durable des produits phytopharmaceutiques. Le groupe Verts/ALE appelle la nouvelle présidence espagnole du Conseil ainsi que la Commission d’Ursula von der Leyen à s’assurer que ce règlement fondamental aboutisse pendant ce mandat, avant les élections européennes de 2024. »
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