L’UE et la Tunisie : un pacte faustien ?
Les relations entre l’Union européenne et la Tunisie semblent relever davantage d’un pacte faustien que d’un partenariat équilibré…
Le 15 mars dernier, j’ai exprimé mes vives inquiétudes concernant le versement de 150 millions d’euros à la Tunisie.
Des fonds constituent une aide directe au Trésor tunisien, versée directement sur le compte bancaire du président Kais Saied.
Il s’agit d’un « deal avec un dictateur cruel et peu fiable »!
Le président Saied est un dirigeant autoritaire qui a maltraitent les migrants et les expulse en nombre.
Cette décision de financement sans consultation démocratique soulève des questions sur la transparence et la démocratie dans cette relation financière…
L’UE se montre un peu trop complaisante envers le régime de Kaïs Saied en dépit d’une situation des droits humains en Tunisie très inquiétante.
Comment l’UE peut-elle justifier le maintien de son soutien financier à un régime qui bafoue les principes démocratiques ? Comment peut-elle espérer promouvoir la stabilité et la prospérité dans la région, si elle ne conditionne pas son aide au respect des droits humains ?
Certes, une aide financière européenne est importante pour la Tunisie, mais elle ne doit pas se faire au détriment des valeurs et des principes fondamentaux de l’UE. Celle-ci doit continuer à exiger du régime Saied le respect des droits humains et des libertés fondamentales en condamnant fermement les violations des droits humains, en exhortant du régime tunisien le respect de la Constitution et en soutenant assidûment la société civile tunisienne et les forces démocratiques du pays.
Il est essentiel que l’UE prenne en compte ces préoccupations et agisse en conséquence pour garantir que l’aide financière ne compromette pas les principes démocratiques et les droits humains en Tunisie. Seul un partenariat équilibré, fondé sur le respect mutuel des valeurs et des principes démocratiques, pourra permettre de promouvoir la stabilité et la prospérité dans la région.
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