Marie Toussaint sur les conséquences de la destruction du barrage de Nova Kakhovka
Mardi 13 juin, Marie Toussaint est intervenue sur les conséquences humanitaires et environnementales de la destruction du barrage de Nova Kakhovka.
Son intervention ⬇️
« »La pire catastrophe environnementale en Ukraine depuis Tchernobyl. » C’est la façon dont le gouvernement ukrainien a qualifié l’attaque sur le barrage de Kakhovka. Et pour cause. 18 milliards de tonnes d’eau relâchées faisant monter le niveau de la rivière de six mètres. Les désastres observés devraient s’étendre sur 5 000 kilomètres. 5 000 kilomètres de terres inondées dont onze parcs naturels et 48 zones protégées. 5 000 kilomètres d’organismes en décomposition, de polluants, de métaux lourds et d’engrais qui iront peut être se déverser jusqu’en mer Noire où des dizaines de milliers de dauphins ont déjà été retrouvés morts depuis le début du conflit. Un chiffre celui des 450 millions de tonnes d’huile de moteur qui se sont déversés et, en fin de course, le risque d’un accident à la centrale nucléaire de Zaporijia venant réveiller le douloureux souvenir de l’écocide dévastateur de Tchernobyl. Car oui, l’attaque sur le barrage de Kakhovka a causé un écocide. L’enquête ukrainienne s’est d’ailleurs ouverte sur la base de l’article 441 du code pénal ukrainien instituant l’écocide. Alors je pose la question. L’Ukraine nous a demandé d’accélérer son adhésion à l’OTAN et à l’Union et nous lui avons répondu. Le gouvernement ukrainien nous a demandé un appui militaire et nous lui avons répondu. Volodymyr Zelensky nous demande depuis des mois de reconnaître le crime d’écocide afin de faciliter le jugement des crimes commis par Vladimir Poutine en Ukraine et le silence règne. Pourquoi ? »
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