Pollution de l’air : des ambitions à la baisse

La Commission européenne a proposé, ce mercredi 26 octobre, de réviser deux directives sur la qualité de l’air à travers l’Union européenne. Les ambitions sont bien en-deçà des enjeux sociétaux actuels.

« La pollution de l’air, cette maladie invisible, tue chaque année 300 000 personnes dans l’Union européenne, d’après l’Agence européenne pour l’environnement. La qualité de l’air est donc un enjeu sanitaire et sociétal majeur pour toutes et tous à travers le continent. Et, malheureusement, la Commission européenne n’est pas au rendez-vous aujourd’hui« , a déclaré Karima Delli (Verts/ALE, française), présidente de la commission des Transports et du tourisme du Parlement européen.
Dans cette proposition législative, la Commission européenne préconise notamment des valeurs-limites nouvelles concernant les particules fines présentes dans l’air. « Ces seuils sont bien supérieurs à ceux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé, ce qui est extrêmement décevant« , poursuit l’eurodéputée. Et d’ajouter : « Si ces seuils sont recommandés par l’OMS, c’est pourtant pour sauver des vies ».
Si des objectifs sont bien proposés ici, la mise en œuvre et le système de sanctions avancés rendent la pleine application des futures dispositions assez difficile.
La révision présentée par la Commission européenne préconise également des dispositions eu égard aux possibles recours formés par des personnes physiques ou morales contre les États membres pour violation de la directive. « On peut saluer qu’un tel principe soit ici proposé », affirme Mme Delli.
Maintenant que l’initiative de la Commission a été présentée, les discussions vont pouvoir débuter au Conseil de l’Union européenne et au Parlement européen. « Nous allons tout faire pour tenter de relever les ambitions de ce texte. Les citoyennes et citoyens de l’Union européenne ne nous pardonneront pas si nous n’agissons pas« , conclut Karima Delli.

Pour la vice-présidente du groupe Verts/ALE et membre de la commission de l’Environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, Marie Toussaint :
« 
La Commission définit bien des objectifs mais elle reste évasive sur leur mise en œuvre. Nous saluons néanmoins la possibilité, pour les personnes physiques ou morales, d’introduire un recours contre les États membres enfreignant la directive. »

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