Question de Marie Toussaint à Christine Lagarde, présidente de la BCE
« Parlons clair.
Si vos propositions sont bienvenues, elles restent insuffisantes parce qu’elles ne changent pas de logique.
Crise économique, sociale et environnementale sont liées. C’est une crise systémique que nous vivons et il faut en tirer les conséquences, plutôt que faire perdurer la logique qui nous a conduit·e·s dans le mur.
Une partie des dettes publiques devraient être annulées au profit du financement de la transition écologique.
Mais vous balayez d’un revers de main cette proposition, qui permettrait de mobiliser jusqu’à 2 500 milliards d’euros, au motif que ce serait illégal. Or, ce n’est pas ce que disent les traités.
Par ailleurs, au nom de la neutralité du marché, vous persistez à financer des activités climaticides, dont les énergies fossiles. Cela doit cesser. Chaque euro dépensé dans cette voie est un euro funeste.
Ayons l’audace d’intégrer la sauvegarde du climat au mandat de la BCE. C’est, d’ailleurs, une urgence pour préserver les banques elles-mêmes du risque prudentiel constitué par le dérèglement climatique.
Si vous ne vous occupez pas du climat, le climat vous rattrapera. La neutralité carbone doit désormais guider l’ensemble de vos actions. »
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