Renforcer la justice internationale : un devoir européen

8 novembre 2024

En tant que Président de la sous-commission des droits de l’Homme, j’ai eu l’honneur de diriger une mission essentielle à La Haye, où nous avons rencontré des acteurs clés des institutions judiciaires internationales.

Il était très important pour nous de nous rendre à La Haye pour la première visite officielle de notre sous-commission au cours de cette nouvelle législature. La responsabilité, le multilatéralisme et l’État de droit ne sont pas seulement au cœur de notre propre projet européen, mais constituent les fondements de l’aspiration à la paix et à la justice pour l’ensemble de l’humanité.

Nos échanges avec des acteurs clés de ces juridictions internationales, notamment la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale, ont été particulièrement éclairants. J’ai été profondément impressionné par le dévouement et le travail acharné de ces institutions dans leur quête pour garantir justice et réparation aux victimes de crimes internationaux.

Les attaques politiques contre la Cour pénale internationale, les pressions et les intimidations envers son procureur et ses juges, sont inacceptables et constituent une menace sérieuse pour l’indépendance de la justice internationale. Je n’hésiterai pas une seconde à faire porter ma voix pour défendre leur intégrité, mais c’est aussi un devoir pour l’ensemble de l’UE : la promotion des droits humains et le respect de l’Etat de droit est au centre de nos valeurs fondamentales.

Pour garantir l’indépendance et l’intégrité des tribunaux internationaux, je suis convaincu que l’Union européenne et ses États membres doivent intensifier leurs efforts pour soutenir ces organismes par tous les moyens possibles : politiques, juridiques, financiers ou logistiques. Le droit international et le droit humanitaire ne sont pas des concepts abstraits ; ils nous protègent tous et s’appliquent à chacun d’entre nous de manière objective : nous n’accepterons pas de « deux poids, deux mesures » en matière de droit international.

C’est pourquoi je m’engage à placer ces questions au centre de notre travail durant cette législature. Dans un monde où les violations des droits humains sont bien trop fréquentes et où l’impunité règne, notre mission à La Haye fut plus cruciale que jamais.

Nous devons être la voix de la justice, de la responsabilité et de l’État de droit sur la scène internationale.

Mounir Satouri

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