Stratégie biodiversité de la Commission européenne : tirons les leçons du Covid-19 !

Malgré les appels des lobbys conservateurs à la repousser, la Commission européenne a présenté aujourd’hui sa stratégie en matière de Biodiversité à l’horizon 2030. Les Verts/ALE au Parlement européen y voient un signe clairement positif, alors que la crise de la Covid-19 est venue rappeler combien nous sommes dépendant·e·s de la santé de notre biodiversité terrestre et marine. En cette semaine de journée européenne de la mer et internationale de la diversité biologique, il est crucial de rappeler que la restauration, la préservation, la protection de la biodiversité doit être une priorité centrale.

Marie Toussaint, membre de la Commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen, commente :

« La crise sanitaire est certainement liée à la perte de biodiversité et la dégradation des services écosystémiques. Alors que la stratégie biodiversité pour 2020 n’a pas atteint ses objectifs, nous saluons l’ambition affichée par la Commission de protéger au moins 30% des espaces terrestres et 30% des espaces maritimes, avec 10% des espaces strictement protégés. Pour que ces ambitions soient cette fois tenues, les moyens doivent être dégagés. La stratégie 2030 doit notamment intégrer une meilleure protection et restauration des forêts : planter des arbres ne suffira pas, il faut des mesures contraignantes. L’Union doit porter haut et fort la reconnaissance du droit de chacune et chacun à un environnement sain. »

Caroline Roose, membre de la Commission Pêche (PECH) du Parlement européen, commente :

« La stratégie Biodiversité marque aussi un engagement clair de la Commission pour la restauration des écosystèmes marins. Les objectifs de limiter les techniques de pêche destructrices et de protéger au moins 30% de l’espace maritime européen, et 10% avec une protection stricte, vont dans le bon sens. Pour que cela porte ses fruits, il faudra mettre l’accent sur la mise en œuvre de ces mesures, tant il est criant que la législation existante est mal appliquée et que de nombreuses aires marines protégées existantes n’ont pas de plan de gestion ambitieux. »

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