Stratégie de l’Union européenne pour les forêts

Dans le cadre du lancement du paquet «Fit for 2030» et de la mise en place du Pacte vert européen, la Commission européenne a présenté les contours de la nouvelle stratégie pour les forêts.
Le Groupe Verts/ALE se satisfait de la prise en compte du mauvais état actuel des forêts européennes, résultant principalement du changement climatique et de l’augmentation de l’exploitation forestière pour la biomasse.
Cependant, nous rappelons qu’en choisissant une voie volontaire, la Commission ne résout pas les problèmes causés par certaines pratiques telles que les grandes coupes à blanc ou l’arrachage des racines et des souches. Les bonnes intentions affichées par cette nouvelle stratégie pour les forêts devront être traduites dans les révisions des politiques à venir et, notamment, celle du Règlement sur l’utilisation des terres et la foresterie (dit «LULUCF»).

Déclaration de Marie Toussaint, membre des Commissions de l’Environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) et de la commission de l’Industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) :

« Nous saluons la publication de la stratégie forestière européenne, notamment l’annonce d’un instrument juridiquement contraignant pour la restauration des écosystèmes et le début d’un système harmonisé d’information sur les forêts européennes. Cependant, les lobbies de l’industrie forestière sont passés par là : le texte est trop faible pour empêcher les forêts d’être brulées pour faire de l’énergie ou pour assurer leur bon état écologique.
La surexploitation et l’augmentation des coupes rases continuent à détruire les forêts européennes, qui absorbent 15 % de dioxyde de carbone en moins qu’il y a 20 ans. Si les pratiques de gestion actuelles se poursuivent, le puits forestier de l’Union européenne sera réduit de moitié d’ici 2050 et la biodiversité forestière détruite avec elle…
Il nous faut renforcer les ambitions de protection de nos forêts. Nous devrons, notamment, nous assurer que les futurs objectifs de restauration soient contraignants. Il nous faut aussi reconnaître les droits des forêts anciennes et primaires, ainsi qu’y appelle le Parlement européen depuis octobre 2020. Nous devons également lutter contre le trafic illégal de bois et pour la protection des défenseurs et défenseuses des forêts. En tant qu’écologistes, nous nous battrons aussi pour protéger les forêts au travers des révisions de la directive énergie renouvelable, de la taxonomie et du règlement sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (LULUCF). » 

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