Le 12 septembre, le Parlement européen a voté à une très large majorité deux règlements établissant une supervision des plus grandes banques de la Zone euro par la Banque centrale européenne (BCE). Se faisant, ils entérinent le principal pilier de l’Union bancaire. Communiqué de Jean-Paul Besset et Philippe Lamberts.
A l’issue du vote,
Philippe Lamberts, eurodéputé belge Ecolo et rapporteur fictif sur ce dossier, a souligné que :
« Au cours des négociations avec les représentants de la BCE et des gouvernements nationaux, les parlementaires européens –et en particulier les eurodéputés écologistes- ont réussi à renforcer le caractère équitable et démocratique de ce nouveau mécanisme unique de supervision. Ils ont garanti l’indépendance de ce nouveau superviseur par rapport à la politique monétaire de la BCE, ils ont permis la reconnaissance des différents modèles bancaires (banques mutuelles, coopératives, ou banques systémiques) et ils ont renforcé le contrôle démocratique du Parlement européen sur le processus de nomination des dirigeants. »
Pour Jean-Paul Besset, eurodeputé EELV, membre de la commission Affaires économiques et monétaires : « Il s’agit d’un pas décisif dans la mise en œuvre de l’union bancaire. Grâce à une supervision bancaire véritablement européenne assumée par la Banque centrale européenne, l’Europe s’attaque enfin à la spirale négative crise bancaire / crise des dettes publiques, et permet de rompre des relations parfois malsaines entre superviseurs nationaux et grandes banques. Mais il s’agit là d’une première étape de l’Union bancaire : il est maintenant urgent de mettre en place un mécanisme, un fonds et une autorité européenne de résolution des crises bancaires. De plus, la garantie des dépôts pour tous les Européens, toujours bloquée au Conseil, doit voir le jour au plus vite. »