[Webinaire] Économie sociale et solidaire (ESS) en région Centre-Val-de-Loire

19 mai 2021

Le samedi 15 mai 2021, Mounir Satouri participait à un webinaire sur l’économie sociale et solidaire (ESS) à l’invitation de la liste un Nouveau souffle écologiste et solidaire en région Centre-Val de Loire, menée par Charles Fournier en vue des élections régionales des 20 et 27 juin prochains, avec également Alain Lipietz. L’ESS peut-elle être un modèle de développement des territoires ? Les Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée peuvent-ils contribuer à la transformation et à la prospérité de notre économie ?

Les écologistes ont un intérêt marqué pour l’économie sociale et solidaire (ESS), qui n’est ni l’économie étatique collectiviste, ni l’économie libérale. On trouve dans l’économie sociale, dans cette manière de faire ensemble, de travailler autrement, d’avoir une approche à l’économie différente tenant compte de tous les enjeux sociaux, sociétaux et écologiques.

Toutefois, l’approche statutaire ne suffit pas. Ce n’est pas parce qu’une entreprise relève de l’économie sociale et solidaire qu’elle porte en elle toutes les promesses de cette manière différente d’entreprendre. Le statut ne suffit pas toujours à garantir les valeurs portées et promues par l’économie sociale et solidaire, comme l’insertion de jeunes issu·e·s de différents parcours ou l’égalité d’accès aux postes de cadre entre les femmes et les hommes.

L’ESS en France représente pas moins de 8 établissements d’enseignement culturel sur 10. Elle constitue aussi 90 % des clubs sportifs qui ont un rôle majeur dans la vitalisation des territoires. Enfin, 54 % des complémentaires santé sont dans le champ de l’ESS. Sur le plan européen, l’ESS pèse 10 % du produit intérieur brut européen. 11 millions de travailleur·se·s en Europe sont dans ce secteur, soient 4,5 % de la population active et 1/4 des nouvelles entreprises créées chaque année au sein de l’Union européenne.

Malheureusement, cette réalité économique ne se reflète pas complètement dans celles des institutions européennes, sans unité ou direction dédiée à l’ESS. Néanmoins, l’Union européenne s’est distingué au début de la crise lorsque, finalement elle a su simplifier l’accès aux fonds d’aide aux plus démuni·e·s pour pouvoir faire face à la crise dans les territoires. À travers les fonds structurels, l’Europe intervient sur le champ de l’ESS.

Mounir Satouri estime qu’une des ambitions des mois à venir est de faire en sorte qu’en post-Covid, parce qu’un certain nombre de dogmes et d’habitudes ont été bousculés avec la crise du Covid, des dispositifs particuliers viennent reconnaître enfin le rôle et l’importance de ce secteur. En terme de projets futurs, l’ESS répond de manière pertinente aux enjeux de société qui sont les nôtres.

Pour Mounir Satouri : « si l’on veut réussir à faire la démonstration, partout sur le territoire que les enjeux du Green Deal, de la protection de l’environnement, le défi climatique doivent aussi être des enjeux économiques et sociaux, l’ESS peut-être un formidable outil pour incarner cela sur les territoires. Je rêverais que tous nos territoires, toutes nos régions, tous nos territoires locaux, réussissent une transformation juste. »

La question du « faire différemment » ensemble en réatterrissant sur nos territoires doit être une ambition nouvelle à laquelle poussera la crise du Covid. L’ambition de l’ESS est au cœur de celle de transformation économique, sociale et sociétale que portent les écologistes.

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