Accord européen sur la Grèce : le minimum vital
Depuis plusieurs mois, je plaide avec les autres députés du groupe des Verts au Parlement pour un défaut partiel de la Grèce. La Grèce va enfin recevoir une bouffée d’oxygène auquel le secteur bancaire privé devra contribuer à sa juste part. Cette solution équilibrée permet de diminuer la charge qui pèse sur la Grèce et de démontrer à sa population la solidarité européenne, contrepartie des efforts consentis. Dans le même temps, cet accord en intégrant une contribution des banques au plan de sauvetage, contentera les opinions publiques des pays contributeurs, au premier rang desquels l’Allemagne, qui se refusent, à juste titre, à payer seules l’addition.
En acceptant un défaut partiel de la seule dette grecque, les dirigeants européens distinguent à juste titre les situations des différents pays en difficulté de la zone euro. La situation de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie sont en effet largement différentes. Ainsi, quand la Grèce affiche une dette d’environ 150% de son PIB, la dette publique espagnole ne représente qu’un peu plus de 60% de son PIB. La modification des prêts consentis aux pays en difficulté qui verront leur durée allongée et leur taux diminué permettra à ces pays de faire face plus facilement à leurs échéances de remboursement. L’extension des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui pourra racheter de la dette des pays en difficulté sur le marché secondaire – celui des dettes déjà émises – et intervenir à titre préventif devrait lui donner plus de flexibilité pour calmer les tensions sur les dettes des Etats européens.
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