ArcelorMittal : une vague de licenciements inacceptable en Europe

26 octobre 2011
A peine un mois après Florange, c’est au tour des hauts-fourneaux de Liège en Belgique de fermer. ArcelorMittal supprime ainsi 581 emplois supplémentaires en Europe… Des licenciements massifs sont également annoncés chez Nokia, avec l’arrêt de la production d’usines en Roumanie (2200 licenciements), en Allemagne et aux Etats-Unis (1300 licenciements). Dans l’hémicycle du Parlement européen, Karima Delli a dénoncé les stratégies de restructuration de ces multinationales qui agissent sans aucune éthique sociale.
S’adressant à Laszlo Andor, Commissaire européen chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion, Karima Delli a estimé que :

« La vague de licenciements qui frappe les travailleurs à travers l’Europe doit nous amener à réfléchir sur le rôle que nous, en tant que responsables politiques, avons à jouer face à des entreprises multinationales qui agissent sans aucune éthique sociale, et qui opèrent des licenciements boursiers et délocalisent pour ‘réduire ‘ les coûts, augmenter les profits des actionnaires et plaire aux agences de notation, au mépris des normes sociales et environnementales.

Dans sa résolution du 20 septembre dernier sur l’avenir du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), le Parlement a clairement exprimé sa volonté de soutenir les salariés affectés par les effets négatifs des restructurations, mais nous avons aussi demandé à la Commission de veiller à la cohérence entre les interventions du FEM et la politique industrielle de l’Union européenne, notamment au travers de l’utilisation des fonds structurels. Nous avons également insisté pour que le futur règlement relatif au FEM comporte des améliorations de telle sorte que ce Fonds ne produise pas sur les sociétés multinationales des effets d’aléa moral, comme cela pourrait être le cas aujourd’hui avec ArcelorMittal et Nokia.

Nous ne pouvons plus continuer à regarder séparément la question des fonds structurels et du fonds d’ajustement à la mondialisation sans tenir compte des stratégies de restructuration des entreprises qui en tirent profit, sans examiner le rapport coût/avantage d’une telle politique pour les salariés européens. »

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