Biodiversité : la Commission s’engage à faire respecter les directives “Oiseaux” et “Habitats”
Le groupe Verts/ALE se réjouit que la Commission ait finalement abandonné l’idée de réviser ces textes fondateurs de la politique européenne de préservation des espèces et des milieux naturels, et qu’elle s’attaque enfin au non-respect de cette législation par les États membres.
Cette décision fait suite à une évaluation approfondie de ces deux textes par la Commission, dont les résultats ont été plusieurs fois reportés. Le rapport sur « l’état de la nature en Europe » publié en mai dernier était déjà venu confirmer les effets bénéfiques du plein respect de ces directives sur l’état de conservation de la nature en Europe.
Réaction de Michèle Rivasi, membre de la commission de l’Environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire :
« Je me félicite de la volonté de la Commission de faire enfin respecter à la lettre la législation européenne en matière de biodiversité. Nous le demandons depuis longtemps. Mais au-delà de ce Plan d’action, nous devons aider dans la pratique les acteurs régionaux et nationaux à mettre en place ces directives en renforçant leurs capacités et en les aidant financièrement. Nous devons également améliorer les inspections environnementales sur le terrain.
Pour plus de cohérence, il faudrait également consolider la directive sur la responsabilité environnementale et s’assurer que tous nos projets d’infrastructures respectent un certain nombre de garanties environnementales.
Enfin, la protection de la nature ne peut pas simplement reposer sur les épaules des acteurs locaux. La biodiversité doit être l’une des priorités structurantes du prochain budget européen après 2020. Comme nous l’avons déjà fait avec l’objectif de consacrer au moins 20% du budget de l’UE 2014-2020 à la lutte contre le dérèglement climatique, la protection de la nature doit être intégrée à tous les programmes et fonds européens futurs, et le programme LIFE doit être prolongé. »
Un commentaire
Bonne nouvelle.
Depuis des générations, les ruraux détruisent les nids d’hirondelles sous le prétexte fallacieux qu’elles n’en ont que pour quelques heures à en reconstruire un.
J’ai vu leur population divisée par 6 en 9 ans dans mon village.
Il faudrait aussi informer. D’abord du montant de l’amende (à mon avis, c’est le plus efficace), ensuite du temps réel nécessaire à la construction d’un nid.
MP