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Bourse Habitats: Quel prix pour la biodiversité?

22 avril 2010
A six mois du Sommet de Nagoya, la Commission européenne a rendu public une étude qui ouvre un nouveau débat sur les outils pertinents de lutte contre la perte de la biodiversité en Europe. En question la mise en place d’une «Bourse Habitats» au sein de laquelle s’échangeraient crédits et dettes financières liés aux dommages causés à l’environnement et plus particulièrement à la perte de la biodiversité.

Pour Sandrine Bélier, eurodéputée française du groupe des Verts/ALE: « En cette Année internationale de la Biodiversité et les enjeux qui y sont liés, l’option visant à soumettre l’avenir du vivant à des marchés de compensation est non seulement préoccupante mais assurément inappropriée. La priorité et les enjeux doivent rester l’évaluation et l’intégration économique des services rendus par la nature et la préservation de notre capital naturel qui ne tolère plus les hypothèques et quelconques destructions irréversibles potentiellement compensables ».

Bas Eickhout, eurodéputé néerlandais du Groupe européen des Verts/ALE ajoute pour sa part que: «La perte de biodiversité a un coût social et humain irréversible. Engager la responsabilité des entreprises lorsque leur conduite impacte la biodiversité est un premier pas nécessaire. Mais la Commission européenne doit veiller à ce que ces bonnes intentions ne se transforment pas en une mise à prix du vivant».

Et les deux eurodéputés de rappeler en cette Journée de la Terre que de véritables mesures de protection de la biodiversité doivent être mises en place: «A l’heure où nous traversons une crise économique et écologique majeure, la perte de biodiversité pourrait en effet avoir des effets dramatiques sur le plan environnemental mais aussi social et économique. Et Sandrine Bélier et Bas Eickhout de conclure sur les mises en garde du Rapport Sukhdev: «12,6% des emplois en Europe sont aujourd’hui liés à la biodiversité. Sur le plan financier, si rien n’est fait, la perte de la biodiversité pourrait coûter 50 milliards d’euros d’ici 2050 alors que dans le même temps, 1 seul milliard d’investissement en sa faveur génèrerait 100 milliards en retour».

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