Catherine Grèze : « Les Etats-membres doivent reconnaître le génocide tzigane »
A l’ouverture de la session plénière, c’est Jerzy Buzek, le président du Parlement européen, qui a le premier pris la parole pour rappeler « ce traumatisme » et la responsabilité de son assemblée « qui se bat pour les droits de l’Homme dans l’Union européenne » : « Le 27 janvier dernier, nous commémorions la libération d’Auschwitz. Malheureusement, peu de nos concitoyens savent qu’un tiers des prisonniers présents dans ce camp étaient d’origine rom. Nous souhaitons nous souvenir des frères et soeurs roms qui y sont morts… »
Catherine Grèze a reçu le réalisateur Tony Gatlif au Parlement européen pour la diffusion de son dernier film, Liberté, qui raconte l’histoire d’une famille tzigane pendant la Seconde Guerre mondiale.
Catherine Grèze, eurodéputée Europe Ecologie-Les Verts, a également pris la parole dans l’hémicycle, au nom du groupe des Verts/ALE, pour évoquer un « moment historique très attendu par les familles des victimes tziganes » : « Cette reconnaissance du génocide doit être une étape de plus vers une meilleure intégration des Roms en Europe, a ajouté la parlementaire écologiste. Ce geste politique doit aussi leur permettre de prendre conscience de leur histoire commune et de reprendre confiance dans les institutions. »
Dans une tribune co-signée avec Tony Gatlif (qui a réalisé entre autres les films Liberté et Gadjo Dilo) dans le journal Le Monde, Catherine Grèze décrit les discriminations dont les tziganes sont encore victimes dans les Etats-membres – et surtout en France au regard des expulsions de Roms d’origine roumaine et bulgare à l’été 2010 : « Aujourd’hui, les Gens du voyage doivent avoir un Livret spécial de circulation qui ne justifie pas de leur nationalité, explique-t-elle. Et malgré la présidence du premier sommet européen sur l’inclusion des Roms (en 2008), le génocide tzigane n’est toujours pas reconnu en France. »
par EurodeputesEE