Cinq bonnes raisons de se mobiliser contre le TTIP – Raison 5 : l’impact sur l’emploi et les PME
Les négociateurs du TTIP ont également mis au centre de leur communication les petites et moyennes entreprises (PME), afin de détourner l’attention de l’opinion publique tandis que les grandes firmes et leurs lobbies influaient de façon scandaleuse sur l’ordre du jour des négociations. Les écologistes n’ont trouvé aucune preuve qui montrerait que le TTIP bénéficierait à l’ensemble des PME. Au contraire, le traité risque bien de saper tous les efforts pour soutenir et développer les économies locales. L’Union européenne veut par exemple pouvoir accéder aux marchés publics des États-Unis, mais de nombreux États y ont un droit des affaires favorable aux PME. La Commission fait valoir que ces règles sont discriminatoires et agissent comme des « barrières localisées au commerce. » Un des principaux résultats du TTIP pourrait donc bien être la prohibition de ces règles de protection des petites entreprises, contrairement à ce qui est affiché.
Les syndicats en Europe et aux États-Unis se sont clairement prononcés contre le Traité transatlantique. Beaucoup craignent qu’il exerce une pression à la baisse sur les salaires et provoque l’affaiblissement des droits des travailleurs comme des normes de sécurité. Les États-Unis n’ont ratifié que deux des huit conventions de l’OIT (Organisation internationale du Travail) sur les droits des travailleurs, et nous avons signalé q’ils n’avaient pas l’intention de les signer dans le cadre de TTIP. La perspective de «nivellement par le haut», pour les normes comme pour les travailleurs, est donc plus qu’improbable.