Climat/COP21: Nos dirigeants doivent s’activer sérieusement au lieu d’attendre un miracle
« La réunion de demain montrera si les ministres européens sont capables de sérieux en s’accordant sur des objectifs et une stratégie de négociation à la mesure des enjeux climatiques.
La COP21 est destinée à finaliser un accord global. À la différence d’il y a six ans à Copenhague, les Européens ont perdu en crédibilité. S’ils veulent que Paris soit un succès, il est évident qu’ils vont devoir rehausser le niveau de leurs ambitions.
Nous savons d’ores et déjà que les objectifs climatiques de l’UE pour 2030 ne permettront pas de répondre efficacement à la dégradation du climat. La réduction globale de 40% des émissions de gaz à effet de serre ne suffira pas pour limiter le réchauffement à 2 degrés ni d’ailleurs stimuler l’économie verte.
De plus, l’aide financière aux pays en développement les plus touchés par le changement climatique constitue un autre volet déterminant pour aboutir à un accord valable en décembre. Aux ministres de démontrer demain qu’ils sont à la hauteur de leur fonction et prêts à relever le défi de cette négociation internationale. »
Pour le Président du groupe Verts-ALE, Philippe LAMBERTS:
« Ces mêmes ministres devront raisonner ceux d’entre eux qui voudraient également affaiblir les objectifs européens de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2050. Les objectifs à long terme pour endiguer le réchauffement climatique constituent un autre aspect important des négociations de la COP21. Nous devons progressivement réduire notre empreinte carbone pour aboutir en 2050 au degré zéro d’émission de gaz à effet de serre si nous ne voulons pas perdre totalement le contrôle sur la dégradation climatique.
L’UE doit s’associer aux pays qui poursuivent ces objectifs si elle veut avoir un rôle de poids dans la négociation. Et, dès lors, respecter ses engagements à l’horizon de 2020 et s’engager sur le long terme, y compris en ce qui concerne l’aide financière.«