Gaz de schiste : No fracking way

Cette année encore, une journée d’action internationale contre la fracturation hydraulique, le gaz de schiste et le développement des hydrocarbures non conventionnels s’est déroulé le samedi 11 Octobre, en même temps que la mobilisation internationale contre TAFTA (le traité transatlantique). Un grand nombre de manifestations se sont déroulées à travers le monde pour cette troisième édition. L’opposition publique contre ce type d’énergie est loin de décroitre, tout comme la mobilisation des écologistes européens et français.

Pour José Bové, la mobilisation en Europe cette année prend une dimension politique particulière du fait du renouveau institutionnel européen :
« La nomination d’un candidat fervent défenseur des gaz de schiste et plus largement des hydrocarbures non conventionnels au poste de Commissaire à l’Énergie et au Climat est une provocation« .

Le nouveau Parlement européen élu et la future Commission européenne ne peuvent ignorer les craintes exprimées par les citoyens et citoyennes. L’UE a son rôle à jouer dans le soutien à des politiques ambitieuses en matière de protection de l’environnement, de participation du public, d »efficacité énergétique et de soutien aux énergies renouvelables. Ensemble, les élus qu’ils soient à Bruxelles ou dans le Lubéron, doivent convaincre les États membres que l’abandon de tous les combustibles fossiles pour donner une forte impulsion aux énergies vertes est dans l’intérêt de leur pays, de leur économie et de leur population.

Les Verts se battent depuis de nombreuses années au Parlement européen afin d’assurer non seulement que l’Europe devienne le chef de file mondial dans les énergies renouvelables, mais aussi afin qu’elle soit réellement capable de prendre les choses en main lors des discussions climatiques des Nations Unies, notamment en vue du Sommet Climat de Paris en 2015.

« L’Europe ne sera pas en mesure de résoudre la crise climatique à elle seule » constate Yannick Jadot, porte-parole des Verts/ALE sur le climat, « mais elle peut créer un cercle vertueux en prenant des mesures concrètes et abandonnant rapidement toutes les sources d’énergie polluantes qui contribuent au réchauffement climatique« .

Aujourd’hui, de nombreuses solutions existent et de nombreuses études ont montré que l’élimination progressive de tous les combustibles fossiles dans l’Union européenne peut être faite d’une manière efficace et rentable, tout en créant un grand nombre de nouveaux emplois et de perspectives.

« La seule chose qui fait vraiment défaut est la volonté politique » souligne Michèle Rivasi, Présidente de la délégation Europe Ecologie au Parlement européen qui appelle à un « réveil des décideurs politiques français et nationaux. Partout des centaines de citoyens sont en mouvement, poussant des alternatives. Ils attendent maintenant des institutions de l’Union Européenne de faire de même.« 

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