Clonage dans l’alimentation : le Parlement veut une interdiction totale
Pour Michèle RIVASI, membre Verts-ALE de la Commission santé et environnement :
« Les députés européens ont confirmé aujourd’hui le vote en commissions AGRI et ENVI de juin 2015 sur l’interdiction totale du clonage dans l’alimentation et de l’utilisation de clones, ou de leurs descendants, dans la production alimentaire. Le Parlement a renforcé considérablement le texte proposé par la Commission européenne passant d’une mise à niveau d’un moratoire à une interdiction pure et simple. Les parlementaires se sont assurés que cette interdiction vaudra non seulement pour la viande et le lait obtenus à partir de clones mais aussi de leurs descendants, là où réside la véritable menace.
Les citoyens attendent en effet des règles européennes solides pour répondre à des préoccupations très sérieuses au regard du bien-être animal, des risques pour la biodiversité et la santé. Le clonage, à travers une artificialisation de l’élevage, est incompatible avec le modèle agricole porté par les écologistes.
Le vote a porté, également, sur le passage d’une directive à un règlement, ce qui permettra d’appliquer directement et uniformément ce texte dans tous les États membres. Pour s’assurer que les règles choisies soient correctement appliquées, les députés ont également voté pour introduire des dispositions sur la traçabilité de ces aliments y compris en cas d’importation. »
Quant à José BOVE, membre Verts-ALE de la Commission Agriculture, celui-ci a déclaré :
« Je me félicite que le Parlement européen ait voté aujourd’hui en première lecture contre la proposition de la Commission européenne qui voulait faciliter le clonage et la vente de produits issus de leur descendance. Les multinationales de la génétique veulent le clonage des animaux parce qu’ils sont en train de créer des animaux transgéniques dans leurs laboratoires. Le clonage permet de reproduire ces animaux génétiquement manipulés (AGM) comme une photocopieuse en protégeant tout cela avec des brevets sur les techniques et sur les gènes. Nous nous sommes opposés aux plantes génétiquement modifiées et nous ne pouvons pas accepter le développement de ces technologies sur les animaux.
Ce n’est pas parce qu’une technique est disponible qu’il faut l’utiliser aveuglément. C’est le message important envoyé à la Commission européenne est aux États Membres. «