Cordoue 2010 : de la parole aux actes en faveur des Roms
12 millions d’Européens
par EurodeputesEEIls sont citoyens de l’UE depuis les élargissements de 2004 et de 2007. Ils ont le droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire des Etats-membres… pour autant, les 10 à 12 millions de Roms européens continuent d’être victimes d’une discrimination grave et systématique et se trouvent, dans de nombreux cas, dans une situation d’extrême pauvreté et d’exclusion sociale.
Ce constat est partagé depuis de longues années, à la fois par les associations et par les eurodéputés (572 d’entre eux ont approuvé cette résolution) : les progrès pour lutter contre la discrimination visant à garantir aux Roms leur droit à l’éducation, à l’emploi, à la santé et au logement ont été inégaux et lents, aussi bien dans les Etats-membres que dans les pays candidats. Mais depuis un an, l’hostilité croissante à l’égard de cette minorité dans les médias, et dans certains discours politiques, ou encore les actes violents à leur encontre fondés sur la race, ne font que renforcer le sentiment d’urgence.
Quelles solutions ?
Les Roms forment une communauté culturelle paneuropéenne, ce qui nécessite de fait une approche globale au niveau européen. Que proposent les eurodéputés pour remédier tout doucement aux difficultés rencontrées par les Roms?
Selon eux, l’Union dispose de divers outils de lutte contre l’exclusion à l’instar de la nouvelle possibilité, prévue dans le cadre des Fonds structurels pour 2010, de consacrer jusqu’à 2 % de la contribution totale du Fonds européen de développement régional (Feder) aux dépenses de logement en faveur des communautés marginalisées et qui entrera en vigueur dans le courant de l’année 2010, ou bien des possibilités qu’offre le Fonds social européen.
Représentativité
D’autre part, on peut aussi imaginer que les Roms soient mieux représentés dans les structures gouvernementales et l’administration publique dans les Etats-membres. Pourquoi la Commission ne pourrait-elle pas désigner l’un de ses membres comme responsable de la coordination de la politique à l’égard des Roms ?
En somme, des programmes opérationnels doivent être mis en œuvre sur tous les aspects de la vie, de l’éducation au logement, dans tous les Etats-membres. Sans oublier des campagnes de communication pour développer la tolérance des populations non roms à l’égard de la culture des Roms, que ce soit dans les pays dont ils ont la nationalité et dans leur pays de résidence en Europe.