Crise européenne des réfugiés : les éternelles querelles au détriment des droits et libertés
« Je trouve accablant que les gouvernements européens éternisent leurs querelles et renvoient leur décision au mois prochain alors que la crise humanitaire s’aggrave de jour en jour aux frontières méridionales de l’Union. Les ministres se sont contentés d’un accord sur les aspects élémentaires de la proposition de relocalisation des demandeurs d’asile dans l’UE sans régler les questions essentielles.
Il est inacceptable qu’en dépit de l’urgence humanitaire, un certain nombre de gouvernements continuent de tourner le dos à leurs partenaires et refusent d’assumer leur responsabilité. Ceux-ci continuent de s’opposer non seulement à tout caractère contraignant du plan d’urgence pour la relocalisation des demandeurs d’asile mais également à la création d’un mécanisme permanent garantissant une répartition équitable des réfugiés en situation d’urgence.
Cette crise de solidarité conduit les gouvernements à réduire les droits et libertés au sein de l’UE comme l’atteste, notamment, l’effet domino de la réintroduction des contrôles aux frontières. Les événements sont particulièrement préoccupants. Mais malgré l’urgence nous devrons encore attendre 4 semaines avant que les ministres de l’intérieur ne daignent considérer une solution européenne à la crise des réfugiés. Dans l’intervalle, la Commission et le Parlement devront redoubler leurs efforts pour convaincre les gouvernements européens d’adopter une solution commune. Il est également important que les gouvernements voulant aller de l’avant consolident leur action comme le proposent d’ailleurs la chancelière allemande A. Merkel et le Président français F. Hollande. A travers le continent, les citoyens européens ont montré qu’ils voulaient accueillir les demandeurs d’asile. Il est grand temps que les politiques emboîtent le pas à leur société.«